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La situation politique s'enlise
Le casse-tête libyen
Publié dans Liberté le 22 - 05 - 2014

De fait, la Libye risque de se retrouver isolée et sans moyen de mettre un terme aux violences qui l'exposent à une guerre civile. Une situation qui devrait inciter à une intervention, directe ou indirecte, de forces étrangères.
Le spectre de la guerre civile plane, une nouvelle fois, sur la Libye avec les affrontements entre les milices, notamment à Benghazi. Le risque, au vu des déclarations des belligérants, est là et un affrontement de grande envergure est attendu dans les prochains jours. Tout comme le risque d'une intervention étrangère sous le couvert d'un quitus onusien étant donné la réticence des pays sollicités, entre autres les Etats-Unis et la France.
Après une première attaque en début de semaine, le général Khalifa Haftar, dont les forces se sont repliées, affirme préparer une grande offensive contre les groupes terroristes qui occupent la région est. Entre-temps, des officiers de l'armée de l'air et des milices ont rejoint son armée. Il serait également soutenu par celle de Zentane ainsi que les forces spéciales libyennes. Il a estimé que la confrontation est inévitable.
En face, les milices islamistes, qui soutiennent le bloc majoritaire du Congrès général national (CGN), le Parlement, qui vient de prolonger son mandat, répliquent sur le même ton et s'apprêtent à se défendre au nom de la légitimité.
Les islamistes, au Parlement, ont opéré un coup de force en votant pour un nouveau chef du gouvernement, au nom de la légitimité révolutionnaire et des urnes, alors que les opposants, notamment le général Haftar, a demandé la mise en vacance du CGN et l'élection d'une nouvelle assemblée.
Les forces en présence se définissent distinctement entre la minorité parlementaire, libérale, soutenue par le général Haftar et ses alliés armés — certaines informations disent même qu'il aurait bénéficié du soutien des Etats-Unis et de l'Egypte — et de l'autre la majorité parlementaire affiliée aux Frères musulmans soutenue par les milices islamistes, y compris Ansar Charia dont le principal bastion est Benghazi, et est soutenu par le Qatar et la Turquie.
Cette situation va dans le sens du scénario égyptien à la différence que la Libye ne dispose pas d'une armée régulière et disciplinée. Le général Haftar se voit de facto dans la peau du
Sissi libyen avec la mission de débarrasser le pays des groupes islamistes, politiques et armés. Pour cela, il peut compter sur le soutien de l'Egypte dont le candidat Al-Sissi a clairement menacé d'intervenir en territoire libyen. Pour le maréchal égyptien, en guerre contre les Frères musulmans désormais qualifiés de terroristes, légitimement, la présence de groupes liés aux Frères musulmans à sa frontière nord est, en elle-même, une menace. Il a d'ailleurs demandé l'intervention de l'armée américaine pour remettre de l'ordre dans ce pays dont l'instabilité déteint sur tous les pays de la région. L'armée française est également sollicitée pour cette mission.
Pour l'instant, les deux puissances hésitent à répondre à ces sollicitations mais restent "préoccupées" par l'évolution dangereuse de la situation.
Outre la violence, les milices islamistes ont poussé par leurs agissements (menaces et enlèvements) plusieurs pays à rapatrier dans l'urgence leurs diplomates accrédités à Tripoli alors que les trois frontières (Algérie, Tunisie et Egypte) ont été fermées et la présence militaire renforcée. De fait, la Libye se retrouvera isolée et sans moyen de mettre un terme aux violences qui risquent de mener à la guerre civile. Une situation qui devrait inciter à une intervention, directe ou indirecte, de forces étrangères.
Pour l'instant, les deux puissances concernées, les Etats-Unis et la France, se contentent de déclarations sur cette préoccupante situation. Mais rien ne dit qu'ils ne vont pas s'impliquer davantage. Il n'est pas question d'intervenir, susurre-t-on à Paris et Washington sans exclure cependant l'option militaire qui se ferait avec un mandat de l'ONU. Ce qui va écarter les rumeurs sur leur soutien au général Haftar et aux ambitions "guerrières" d'Al-Sissi qui cherche une caution à ses plans. Et éloigner, du coup, le spectre de la guerre civile.
D B
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