Islam, réconciliation, stabilité, la femme... qui ont figuré dans le programme de campagne du candidat Bouteflika sont déclinés dans le plan d'action du gouvernement qui entend les renforcer, afin de répondre aux préoccupations de la population et au souci de construire un état moderne. La consolidation de la cohésion nationale, la démocratie participative, l'amélioration de la qualité de gouvernance, notamment les services publics, la décentralisation sont des axes que l'Exécutif pense qu'ils sont à même d'apporter les solutions aux défis internes auxquels le pays fait face. Réaffirmant sa détermination à lutter contre toute forme de criminalité, le terrorisme notamment, le gouvernement s'engage à poursuivre la politique de réconciliation nationale avec de nouvelles mesures à l'endroit des victimes de cette tragédie nationale. Le principe de "la main tendue" aux "égarés" ira parallèlement à l'intensification de la lutte contre les groupes terroristes. Pour la gestion locale, le gouvernement prône la démocratie participative en mettant en place un cadre de concertation ouvert au citoyen dans lequel il pourra donner son avis. Cela va s'accompagner d'un nouveau découpage administratif pour des impératifs de développement local et de rapprochement de l'administration des citoyens. Et pour le développement et l'amélioration de la gestion des collectivités, le gouvernement décide de reconduire et d'introduire de nouvelles mesures concernant l'encadrement et la formation pour les élus. Il s'engage, également, à ouvrir la voie au débat au sein du Parlement et à écouter les parlementaires sur toutes les questions qu'ils lui soumettraient. Sur ce chapitre, la Constitution révisée devrait introduire un renforcement des prérogatives du Parlement dans le sillage de la séparation des pouvoirs avec "l'affirmation de la place et des droits de l'opposition dans la vie du Parlement". Promesse est faite de réviser la loi organique pour l'adapter à ce nouveau cadre. Il s'engage également à éliminer un grand point noir : la bureaucratie qui a fini par rompre le lien de confiance entre le citoyen et l'Etat. Des mesures seront prises, lit-on dans le plan d'action, "pour éradiquer toute forme d'abus et de dépassement qui nourrissent la corruption et les sentiments d'exclusion, d'injustice et de marginalisation". En plus de la documentation électronique, de la communication, il est préconisé la création d'un observatoire du service public chargé de mener des études et de faire des propositions dont l'objectif est le renouveau du service public. L'autre volet est la justice dont il propose l'amélioration de son fonctionnement et la réforme pour renforcer son indépendance. Cependant, l'accent est mis sur l'aspect procédural et la formation des personnels. Les moyens de communication, presse et audiovisuel, ne sont pas en reste. Ils feront l'objet d'une attention particulière de l'Exécutif qui promet plus d'ouverture, la mise en place des mécanismes de régulation, la subvention selon les règles de commercialité et une restructuration des imprimeries publiques. Des mesures qui vont consacrer la liberté de la presse et d'expression, ainsi que l'accès à l'information. Parmi les conditions à mettre en place, outre les moyens modernes et le cadre juridique, l'accent est mis sur la formation des journalistes et la réhabilitation du service public. D B Nom Adresse email