La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) formée par les cinq partis politiques, RCD, MSP, Jil-Djadid, FJD et Ennahda, et l'ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour, mise beaucoup sur la conférence nationale à laquelle ils invitent tous les acteurs de l'opposition. Le rendez-vous est "officiellement" annoncé pour l'après-midi (de 13h à 20h) du 10 juin prochain, à l'hôtel Hilton. Dans son invitation à cette conférence, rendue publique et publiée sur le réseau social facebook, que la CLTD prévoit d'adresser (nommément) à des personnalités politiques et des représentants de la société civile, il sera question de "débattre des différentes politiques et des étapes à suivre aux fins de conduire le pays vers un nouveau sort pour l'intérêt de l'Algérie et des Algériens". L'invitation de la CLTD est destinée à toutes celles et tous ceux dont le "parcours honnête" les qualifie, note-t-on, afin d'apporter leur contribution pour "trouver la solution définitive devant permettre à notre peuple de maîtriser son avenir à travers des mesures et des mécanismes pacifiques appropriés et efficaces". La CLTD dresse un tableau des plus sombres sur la situation, voire l'impasse dans laquelle se trouve le pays. "Notre pays est otage d'un système obsolète qui met en danger les fondements de l'Etat et de la société", dénonce, dans le texte adressé à ses invités, la CLTD, énumérant une série de "problèmes apparents : l'instabilité, l'insécurité, la stagnation de l'économie et la corruption généralisée". Les représentants de la CLTD se montrent plus que jamais convaincus qu'il ne faudrait surtout pas s'attendre à un changement qui surviendrait de l'intérieur du système. "Les changements qui s'opéraient au sein même du système politique ont montré leurs limites depuis longtemps. Ce n'est, en fait, qu'une alternance et une gouvernance tournante des différents clans et des élites au pouvoir", feront remarquer les membres de la CLTD, appelant, de ce fait, les différents partis et les personnalités politiques, toutes obédiences confondues, à dépasser tous les clivages et mettre de côté leurs différences, voire leurs ambitions partisanes, afin de fédérer les énergies et rassembler les compétences pour répondre aux aspirations des citoyens. "L'initiative de la Conférence nationale pour la transition démocratique n'est pas un espace de concurrence, mais bien un cadre unifié et rassembleur de toutes les compétences nationales n'exigeant aucune hiérarchisation et qui souhaite faire participer tout le monde dans la définition des mécanismes et des priorités aux fins d'aboutir, au moment opportun, à la mise en place d'une Constitution consensuelle sur de véritables bases consensuelles". Tel est l'objectif tracé par la CLTD dont les membres, rappelons-le, refusent de participer aux consultations sur la révision de la Constitution proposée par Bouteflika. Cela, quand bien même ce dernier la voudrait aussi "consensuelle". F A Nom Adresse email