Les consultations sur la révision de la Constitution débuteront le lundi 2 juin prochain. C'est Ahmed Ouyahia qui a établi l'ordre de passage des acteurs de la scène nationale conviés aux consultations et ayant accepté l'invitation, après avoir pris langue, depuis trois jours, avec les personnalités, les formations politiques et les membres de la société civile pour convenir de la date des consultations pour la révision de la Constitution. C'est Abdelaziz Belaïd, le président du parti el-Moustaqbal, qui ira à El-Mouradia le premier. "J'ai été appelé par M. Ouyahia qui m'a convié pour le 2 juin prochain aux consultations et je lui ai dit que cette date me convenait parfaitement", a expliqué M. Belaïd, contacté par nos soins. Ce dernier a ajouté que son passage à El-Mouradia sera précédé par une rencontre samedi prochain devant cristalliser l'essentiel des propositions du parti sur la révision de la première loi du pays. Mais en attendant, il fait savoir que l'indépendance de la justice constitue la principale revendication de sa formation politique. Moussa Touati, le président du Front national algérien (FNA), quant à lui, ira à la présidence le 5 juin prochain. "M. Ouyahia m'a demandé si cette date m'arrangeait pour m'envoyer une invitation. J'ai dit oui puisque nos propositions sur la révision de la loi fondamentale sont d'ores et déjà prêtes", dit-il. Suivront les présidents des groupes parlementaire du tiers présidentiel au Conseil de la nation et des indépendants à l'Assemblée nationale en leur qualité de "personnalités nationales" puisque n'ayant pas de parti, nous explique-t-on. C'est dans cette optique d'ailleurs que M. Boukhalfa, président du tiers présidentiel au Sénat, a réuni, lundi dernier, son groupe. "Il nous a dit qu'il ne voulait pas travailler seul et qu'il comptait entendre l'ensemble des propositions des sénateurs du tiers pour les remettre à Ouyahia", nous expliquera un sénateur ayant assisté à la rencontre. Des partis ainsi que des associations contactés par nos soins nous ont dit n'avoir pas encore été appelés par Ouyahia. C'est le cas du secrétaire général du FLN, du président de Ahd 54 ainsi que de la secrétaire nationale de l'Organisation nationale des familles victimes du terrorisme et ayants droit, Rabha Tounsi. Cette dernière qui confirme avoir été invitée aux consultations, à la mi-mai, dévoile une de ses revendications phares : "Nous avons donné un chèque en blanc au président de la République en 1999 lors de la loi sur la Concorde civile, de même qu'en 2005 à l'occasion de la loi sur la Réconciliation nationale. Aujourd'hui, nous ne pouvons pas nous dédire, mais nous souhaitons, à travers cette révision de la Constitution, l'institution d'une journée nationale de la tragédie nationale à la mémoire des victimes du terrorisme." N M Nom Adresse email