En plus du permis de conduire pour ce type de transport, il leur sera exigé un brevet professionnel. Les chiffres alarmants des accidents de la route, survenus notamment lors de ce mois de ramadhan, semblent avoir sensibilisé les pouvoirs publics, du moins le ministère du Transports. Une réunion sur la sécurité routière s'est tenue à Alger. L'information nous a été confirmée par le ministre des Transports lui-même, en marge de sa visite à l'aérogare Houari-Boumediene. Le ministre a affirmé que des textes plus répressifs seront prêts d'ici à fin juin. Pour certains types de transports, tels que les taxis, les transports du personnel, les camions et semi-remorques, le permis de conduire ne suffira plus. Pour les conducteurs de ce type de transport, il leur sera exigé, en plus du permis, un brevet professionnel de conduite. Selon Abdelmalek Sellal, 80% des accidents sont dus à l'homme. Les graves accidents ont été surtout signalés au niveau des axes Alger, Blida et Sétif. Le ministre a, par ailleurs, évoqué la mise en place du contrôle technique automobile. Il sera mis en œuvre à partir de janvier. Il concernera, dans une première phase, 750 000 véhicules, des taxis et des véhicules utilitaires. L'opération sera par la suite généralisée, affirme Sellal. Ce dernier a parlé de vignettes, de différentes couleurs selon l'état du véhicule, que l'automobiliste sera obligé de coller au pare-brise. La verte signifie que le véhicule, après contrôle, est en bon état. Une autre couleur voudrait dire que des réparations doivent être apportées au véhicule. Si le conducteur dépasse le délai, qui lui est exigé pour la réparation de son véhicule, il lui sera retiré la vignette. Donc le véhicule ne doit plus circuler. Pour l'heure, on en est au stade de propositions. Hier, le ministre a eu à visiter la nouvelle base de maintenance d'Air Algérie, qui s'étend sur une surface de 26 000 mètres carrés, “l'équivalent de 3 stades professionnels de football”. Douze milliards de dinars ont été dépensés pour sa réalisation, nous dit-on. Cette infrastructure en quête de certifications aux normes européennes, en termes de fonctionnement et de sécurité, permettra à Air Algérie de faire des économies importantes en devises. En effet, le coût moyen d'une révision, affirme-t-on, dépasse le un million de dollars. La base de maintenance peut contenir jusqu'à douze avions moyens porteurs ou quatre B 747. Concernant la mise en concession de l'aéroport d'Alger, le ministre affirme que l'ouverture des plis se fera aujourd'hui. Selon lui, il n'a aucun problème avec le syndicat. Ce dernier, souligne le ministre, a été associé à toutes les étapes du dossier. “Nous lui avons donné toutes les garanties, en terme de préservation d'emplois”, soutient-il. M. R.