"Ce sont les journalistes professionnels qui éliront les membres de l'Autorité de régulation de la presse écrite et, par conséquent, la détermination de celui qui est journaliste professionnel doit se faire avant l'installation de cette autorité", a-t-il souligné. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, s'est exprimé, hier, sur deux questions d'actualité : la carte de presse ainsi que la non-parution, hier, d'un titre de la presse arabophone, El Fadjr. Questionné en marge d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée au débat autour du plan d'action du gouvernement, le ministre a expliqué, s'agissant de la carte de presse du journaliste professionnel, l'impératif d'identifier dans un premier temps "le journaliste professionnel, de celui qui ne l'est pas". Comment ? "Le journaliste professionnel est celui qui vit de son métier et qui perçoit un salaire d'une entreprise de presse, que ce soit une agence, un journal, une radio ou une télévision", explique-t-il, avant de préciser que c'est l'affiliation à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnas) qui constitue un des critères qui définiront le journaliste professionnel. Un fichier des journalistes professionnels sera établi par une commission provisoire qui sera installée prochainement à cet effet. La commission provisoire de la délivrance de la carte professionnelle est composée de 12 membres dont des journalistes et des fonctionnaires des ministères du Travail et de la Communication. L'installation de l'Autorité de régulation de la presse écrite ne se fera qu'après la délivrance de la carte professionnelle du journaliste par la commission provisoire chargée de la question, a-t-il encore ajouté à ce propos. "Ce sont les journalistes professionnels qui éliront les membres de l'Autorité de régulation et, par conséquent, la détermination de celui qui est journaliste professionnel et de celui qui ne l'est pas doit se faire avant l'installation de cette autorité", a-t-il souligné dans une tentative d'explication de la démarche de son département, avant d'espérer la mise en place "dans les prochains jours" de la commission de délivrance de la carte professionnelle. Aussi, et tout en notant qu'"il n'y a pas de distinction entre la presse publique et privée, car il n'y a qu'une seule presse et elle est nationale", le membre du gouvernement précise la nécessité de distinguer sur la scène médiatique nationale entre ceux qui sont journalistes professionnels et ceux qui ne le sont pas. Intervenant quant à la non-parution de l'édition d'El Fadjr, hier, il relèvera qu'il s'agit "d'une affaire purement commerciale due à un litige entre ce quotidien et la Société d'impression d'Alger (SIA)". Son argument s'appuie sur l'exemple "d'un journal dont la dette avec la SIA s'élève à 55 millions de dinars", faisant remarquer que "d'autres journaux n'ont pas eu de problèmes avec l'imprimerie, car ils honorent leurs dettes grâce certainement à une bonne gestion et une meilleure tenue de leur comptabilité". N M Nom Adresse email