Le tribunal de Laghouat a condamné, mercredi passé, 29 manifestants à des peines de prison pour attroupements armés, violence envers les agents de la force publique, destruction et dégradation de biens d'autrui lors des heurts liés au logement, qui avaient éclaté, le 8 juin dernier à Laghouat. Seulement 5 sur les 15 personnes traduites devant le tribunal ont été acquittées. Le reste des prévenus (12 personnes) ont écopés d'une peine de six mois de prison ferme selon le communiqué du bureau de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh) à Laghouat. Et 17 autres ont été condamnées par défaut, à deux années de prison ferme selon la même source. Le communiqué de la Laddh, signé par Yacine Zaïd, a qualifié ces verdicts de "véritable chasse aux sorcières, lancée par le chef de Sûreté de la wilaya contre des innocents, qu'ils soient vieux, mineur, handicapé mental, ou encore représentant de la société civile''. "En revendiquant son droit au logement, le citoyen devient la proie d'un appareil judiciaire totalement arbitraire'', a estimé la même source. Pour rappel, lors des heurts plusieurs dizaines de citoyens qui observaient auparavant un sit-in devant le siège de la daïra pour soulever des revendications liées au logement, ont improvisé une marche vers le siège de la wilaya et exigé de rencontrer les responsables de cette administration. La situation a ensuite dégénéré. Cette action de protestation s'est soldée par une quinzaine de policiers blessés avant que le calme ne revienne en fin d'après-midi de la même journée. Du côté des protestataires, plusieurs émeutiers avaient été interpellés. Nom Adresse email