Les heurts ont éclaté, dimanche après-midi à Laghouat, lorsque plusieurs dizaines de jeunes, qui observaient auparavant un sit-in devant le siège de la daïra pour soulever des revendications liées au logement, ont improvisé une marche vers le siège de la wilaya et exigé de rencontrer les responsables de cette administration. La situation a ensuite dégénéré en heurts avec les forces de l'ordre qui se sont propagés à d'autres quartiers, dont celui d'Esseddiqya. Cette action de protestation s'est soldée par une quinzaine de policiers blessés avant que le calme revienne en fin d'après-midi. Du côté des protestataires, 6 émeutiers ont été interpellés. Dans un communiqué dont Liberté détient une copie, le bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh) a dénoncé une "démonstration de force du nouveau chef de sûreté de Laghouat". Pour le président du bureau de la Laddh, des citoyens et des représentants de la société civile se sont présentés hier matin (9h30) au siège de la daïra de Laghouat pour s'informer sur les modalités de distribution d'un quota de logements. Le chef de daïra n'ayant pas voulu les recevoir, ils ont tenté de s'adresser au wali en personne, mais en vain. Selon la même source, le groupe de personnes s'est vu contraint d'attendre dans le poste de garde du siège de la wilaya de Laghouat, s'interposant pacifiquement pour toute autre visite au wali, puisqu'il est censé ne recevoir personne. Les agents de police, n'ayant pu supporter l'idée que des citoyens puissent s'interposer de la sorte, ont chargé à coups de matraque les contestataires dans le poste de garde. Les renforts ont tout de suite été dépêchés par le nouveau chef de la sûreté. Selon Yacine Zaïd, signataire du communiqué, l'acharnement des forces de l'ordre a été tel que des citoyens n'ont pu être sauvés que grâce à l'intervention vigoureuse et louable des agents de la Protection civile. B. A. Nom Adresse email