Le couffin alimentaire distribué aux nécessiteux durant le mois de Ramadhan, ne sera pas remplacé par des chèques dans certaines communes de Béjaïa. C'est ce que nous avons appris auprès de quelques élus des communes de l'est de la wilaya que nous avons contactés. "Effectivement, il était question de remplacer le couffin alimentaire par des chèques mais ce ne sera pas le cas", a estimé M. Benamokrane, président de la commission sociale à l'APC de Melbou. Dans cette commune, située à une quarantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya, 728 familles ont été recensées. "Une enveloppe financière de 150 millions de centimes a été allouée à cette opération", confie notre interlocuteur. Selon lui, "l'option du couffin a été choisie puisque le chèque aurait attisé les appétits des gens et le nombre de demandeurs aurait été difficilement maîtrisable". Mais comme à chaque opération de solidarité au sein des communes durant le mois sacré, des difficultés surgissent. Des gens sans scrupules, qui ne sont pas dans le besoin, se retrouvent sur les listes des nécessiteux, ce qui lèse beaucoup de familles démunies. "À mon avis, et cela n'engage que moi, vu l'érosion du pouvoir d'achat, une personne qui touche un salaire inférieur à 50 000 DA est considérée comme nécessiteuse", que dire alors des salaires, qui oscillent entre 18 000 et 34 000 DA. Une raison, selon le président de la commission sociale de la commune de Melbou, pour laquelle le nombre de nécessiteux ne fait qu'augmenter et qu'il devient de plus en plus difficile de gérer l'opération de distribution du couffin de Ramadhan. Même décision dans la commune de Souk El-Tenine où le couffin sera maintenu pour cette année. Selon, M. Ferroudj, adjoint au maire de cette municipalité, "il a été question de consacrer des chèques de 5 000 DA pour l'opération, mais cela n'a pas été maintenu". Selon lui, "une enveloppe de 200 millions de centimes est allouée à cet effet et des correspondances ont été adressées à des opérateurs économiques pour des aides supplémentaires". Il déplore, cependant, les difficultés inhérentes à l'établissement des listes des vrais nécessiteux. H. K. Nom Adresse email