L'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA) a fait 54 propositions dans le cadre des consultations sur le projet d'amendement de la Constitution. Les sujets abordés concernent, entre autres, l'exercice du droit syndical, le renforcement des acquis socioprofessionnels et des questions d'ordre sociétal. Reçue mercredi dernier par le ministre d'Etat, Ahmed Ouyahia, la délégation de l'UGTA conduite par M. Sidi-Saïd a proposé, s'agissant du volet économique, "la consécration et le renforcement de la préférence nationale économique, la garantie du droit de préemption et le maintien de la loi sur les 51/49". Concernant les questions sociales, la Centrale syndicale propose "la constitutionnalisation du salaire minimum garanti, la protection des enfants et la promotion des jeunes et, enfin, celle du Conseil national économique et social". Au volet sociétal, l'UGTA propose un amendement de l'article 3 bis pour "l'officialisation" de la langue amazighe. L'UGTA suggère la rédaction "d'une loi organique qui définit le processus de mise en œuvre du caractère officiel de cette langue ainsi que les modalités de son intégration". Toujours au volet sociétal, le syndicat propose que "l'Etat œuvre à la concrétisation de la parité hommes-femmes. Qu'il garantisse l'égalité des chances entre l'homme et la femme quant à l'accès à toutes les responsabilités et dans tous les domaines et qu'il prenne les mesures nécessaires en vue d'éliminer toutes les formes des discriminations à l'égard de la femme". Il suggère également de consacrer les droits "à la culture, aux libertés académiques et à la recherche scientifique". En outre, l'UGTA propose de constitutionnaliser la protection de l'environnement. "L'Etat garantit le droit à un environnement sain et équilibré dans le contexte du développement durable. L'Etat se doit de fournir les moyens nécessaires pour protéger l'environnement et contribuer à sa protection". Pour finir, l'UGTA propose de renforcer le droit à l'exercice de l'activité syndicale, définie dans les articles 56 bis, 56 et 57, par les propositions suivantes : "L'Etat veille à garantir les libertés syndicales, la représentation syndicale, le dialogue social et la négociation collective (...). Les organisations syndicales des employeurs et des travailleurs contribuent à la défense et à la promotion des droits moraux et des intérêts socioéconomiques des catégories qu'elles représentent. Les Institutions de l'Etat œuvrent à mettre à la disposition des organisations syndicales les plus représentatives au niveau national les moyens nécessaires pour y parvenir. L'immunité syndicale est reconnue aux syndicalistes pendant la durée de leur mandat. Le droit de grève est reconnu. Il s'exerce dans le cadre de la loi." R. N. Nom Adresse email