Stade Beira Rio (Porto Alegre). Pelouse : en bon état. Temps : nuageux et frais. Spectateurs : 43 063. Arbitre : S. Ricci (BRA) Buts : Allemagne : Schürrle (92'), Özil (119) Algérie : Djabou (120'+1) Avertissements : Allemagne : Lahm (107') Algérie : Halliche (42') Allemagne : Neuer - Boateng, Mertesacker, Mustafi (Khedira 70'), Höwedes - Schweinsteiger (Kramer 109), Lahm (cap), Kroos - Özil, Müller, Götze (Schürrle 46') Entraîneur : Joachim Löw Algérie : M'bolhi - Mandi, Halliche (cap) (Bougherra 97'), Belkalem, Ghoulam - Taïder (Brahimi 78'), Lacen, Mostefa - Feghouli, Soudani (Djabou 100'), Slimani Entraîneur : Vahid Halilhodzic "Le football est un jeu à onze contre onze et à la fin, c'est toujours l'Allemagne qui gagne", dixit un jour l'Anglais Gary Lineker dans une réplique devenue légendaire. Telle une sentence (presque) injuste, elle s'est appliquée hier au Beira Rio de Porto Alegre dans un 8e de finale Algérie-Allemagne de gala qui a illustré la belle mais si cruelle incertitude du sport. Méritant certainement un meilleur sort que cette élimination qui laissera forcément de gros regrets d'être assurément passé à côté de quelque chose de monumental, voire d'irréel, la sélection nationale a, ainsi, quitté hier le Mondial brésilien les armes à la main, la tête haute, au bénéfice d'une Allemagne qui a, encore une fois, fait valoir sa grande expérience et son réalisme froid. Après neuf minutes d'attaque-défense, les Verts avaient pourtant donné une grosse frayeur aux allemands quand un contre favorable près de la surface de réparation de M'bolhi profita à Soudani qui lança directement dans le dos de l'arrière-garde adverse un Islam Slimani gêné finalement par l'impeccable sortie au pied de Neuer qui détourna la balle en corner. Deux minutes plus tard, le même Slimani donna l'impression de pouvoir filer au but après avoir hérité d'une balle près de la surface allemande mais pas vraiment branché en mode dribble, il a été finalement contré et dépossédé du ballon par Mertesacker. C'est Schweinsteiger qui sonnera le réveil germanique au quart d'heure de jeu par le biais d'une frappe lourde face à laquelle M'bolhi s'opposa en deux temps. Lui répondra alors, d'une fulgurante façon, Feghouli qui rata son dernier geste après avoir pourtant mis dans le vent Hoewedes et Boateng. À la 17', un centre parfait de Ghoulam trouva Slimani qui d'une tête plongeante croit ouvrir le score avant de s'apercevoir qu'il était en position d'hors-jeu. Le même Ghoulam, bien lancé par Soudani à la 19e minute de jeu, vit ensuite son tir passer de peu à côté du montant gauche de Neuer. Son alter ego algérien M'Bolhi s'emploiera quatre minutes plus tard pour annihiler, d'une belle claquette, un tout aussi beau lob d'Özil. Sans complexe, les Algériens continuaient à menacer les buts de Neuer qui vit, à la 40', Boateng le suppléer en détournant une reprise de Mostefa sur corner. À la 41', sur une puissante frappe de Schweinsteiger que Götze a suivie, M'bolhi a confirmé son immense talent et son excellente forme du moment en s'opposant, sur chacune de ces deux balles chaudes, avec force et autorité. Après une parité vierge en première période, Schürrle, de près, puis Mustafi dont la tête à bout portant est allée se nicher dans les bras M'bolhi bien placé (49') donnaient, cependant, rapidement un avant-goût des intentions offensives allemandes pour le second half. Des velléités confirmées dès la 56' par le capitaine Lahm dont la puissante frappe a été détournée du bout des doigts en corner par M'bolhi. Laissant passer l'orage, les Verts répliqueront ensuite d'une belle manière. Par Feghouli tout d'abord, dont le tir croisé passa juste à côté du montant droit de Neuer (71'), puis successivement par Slimani (72') et Soudani (73') dont le tir et la passe se sont avérés finalement être des choix les moins inspirés. Mais si la Mannschaft haussera de nouveau le ton à la 76', il est tout aussi vrai qu'elle trouvera de nouveau sur son chemin un impérial M'bolhi qui sortit une parade de grande classe sur une tête à bout portant de Müller successive à un centre de Khedira. Un Müller qui ratera le cadre sur l'action qui suit après avoir effacé de son écran Belkalem (83') avant que Schweinsteiger ne butte encore sur un impeccable M'bolhi (88'). C'était l'ultime action du temps réglementaire durant lequel la sélection nationale a réussi à tenir en respect la Mannschaft, gagnant le droit de disputer les prolongations. Un temps supplémentaire entamé de la pire des façons par les Verts qui se sont faits surprendre dès la 92' par un but de près Schurrle successif à un centre au cordeau de Müller après une perte de balle de Mandi. Özil, qui allait se présenter seul face à M'bolhi, aurait même pu tuer dans l'œuf les espoirs d'un miracle à l'algérienne n'était ce retour in extremis d'un Halliche finalement pris par des crampes et contraint de laisser sa place, après un ultime effort, à Bougherra (95'). Mostefa, suite à un corner de Brahimi mal dégagé par la défense allemande, ratera le cadre pour ce qui a été la plus dangereuse réplique algérienne, avant qu'Özil ne double la mise à la 120e minute et sonne la fin d'une belle et inoubliable histoire algérienne au pays du football, le vrai, illustrée par cette superbe réduction de score de Djabou, un peu trop tard, toutefois, pour espérer un miracle. Nom Adresse email