Une nouvelle tuerie de masse en action à Gaza, où Benjamin Netanyahu tue en effet grâce au "silence" de la communauté internationale. Il s'agit d'un crime contre l'humanité, selon les conventions internationales, dont la facture va certainement s'alourdir puisque Benyamin Netanyahu, fortement encouragé par les soutiens manifestes de Paris et de Washington, a pris les dispositions militaires pour engager incessamment une offensive terrestre sur l'enclave palestinienne. Pour les opinions internationales, il est scandaleux que cette "punition collective", dont se justifie le Premier ministre israélien contre l'ensemble de la population palestinienne et celle de Gaza en particulier, demeure impunie ! Il a fallu attendre trois journées de bombardements intensifs et meurtriers pour que le Conseil de sécurité tienne sa réunion pour constater le désaccord de ses membres quant à la condamnation d'Israël. Le secrétaire général de l'ONU s'est d'ailleurs contenté d'un appel à un cessez-le-feu mettant l'agresseur israélien et ses victimes palestiniennes dans le même sac. Ban Ki-moon a oublié que la Palestine est reconnue comme Etat associé par son organisation depuis 2012. Avant lui, la France socialiste a été plus aveugle. Le président François Hollande, tournant le dos à la politique arabe de ses prédécesseurs, pourtant de droite, devait obtempérer à l'invitation d'Avigdor Lieberman, ministre des AE israélien, anti-palestinien, anti-arabe et islamophobe notoire, à ses homologues occidentaux à travers le monde, d'un soutien diplomatique plus affirmé à la nouvelle agression de son pays contre les Palestiniens. François Hollande a eu le 9 juillet un entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahou, à qui il a exprimé la "solidarité" de la France, condamnant fermement les "agressions" de Hamas! Plus encore, "l'ami des Arabes", comme il s'enorgueillit de le redire lorsqu'il paraphe avec ses homologues arabes des contrats commerciaux ou des facilités militaires, a donné le quitus de la France à Israël de prendre "toutes les mesures" pour protéger sa population face aux attaques à la roquette. Le quatrième ou cinquième marchand d'armes dans le monde feint d'ignorer un conflit asymétrique en autorisant les colons juifs à "prévenir l'escalade des violences" où aucun mort n'est à déplorer du côté israélien depuis leurs raids. Benjamin Netanyahu a obtenu de la part de la chancelière allemande Angela Merkel et du secrétaire d'Etat américain John Kerry, des condamnations publiques des tirs de roquettes sur Israël. Sauf que ces interlocuteurs ont, eux, fait allusion aux civils palestiniens, se souvenant de l'existence d'un processus de paix même s'ils n'ont pas évoqué les causes de son gel. Barack Obama, qui a carrément oublié que son pays en a été le dernier médiateur, a tout de même exhorté Netanyahu à plus de retenue, examinant, certainement, les possibles scénarios qui trottent dans la tête du Premier ministre israélien. Quant aux régimes arabes, ils n'ont même pas eu le courage de formuler une réponse collective. Les 21 de leur Ligue se sont fondus dans l'OCI (Organisation de coopération islamique) pour exhorter les 15 du Conseil de sécurité des Nations unies à mettre fin à l'agression israélienne. Médiateur habituel, l'Egypte n'est même plus là, ne serait-ce que convoquer l'ambassadeur de Jérusalem au Caire. Le maréchal al-Sissi, qui s'est fait élire sur le "nif retrouvé" de l'Egypte, a tout de même fait un petit geste humanitaire en ouvrant le point de passage de Rafah uniquement pour recevoir les Palestiniens blessés dans l'offensive israélienne. Le nouveau raïs n'est pas mécontent que Gaza subisse des pertes qui affaiblissent Hamas. Al-Sissi n'a aucune commisération pour le mouvement islamiste palestinien, allié des Frères musulmans égyptiens, qui créent des troubles dans son pays et surtout au nord du Sinaï. Le "Grand" Qatar na plus la morve d'avant. Le fils Tamin n'a pas le bagout de son père qu'il a mis à la retraite, même si l'émirat reste très riche. Isolé par l'Arabie saoudite qui a repris le manche dans le CGC et au sein de la Ligue arabe, le Qatar qui nourrit des relations économiques avec les Israéliens, continue de donner refuge à Doha au chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal. D. B. Nom Adresse email