La capitale rostémide, Tihert, s'illustre, depuis le début de ce mois de Ramadhan, par un programme florissant de variétés culturelles et artistiques, concocté à l'occasion par la direction de la culture et l'Office des établissements de jeunes (Odej). Il s'agit, néanmoins, d'un prodrome pour une réactivation des activités culturelles qui sont quelque peu mises en veilleuse. Ainsi, l'esplanade Mohamed-Boudiaf, la place des Martyrs, la maison de la culture Ali-Maâchi et la salle de cinéma Casino vibrent chaque soir, et jusqu'à des heures tardives, au rythme du chaâbi, de l'andalou, du sahraoui, du raï (local), du folklore local (qarqabou)... L'Odej a également prévu une série de conférences scientifiques et littéraires. Autant dire que la population de Tiaret savoure, cette année, les veillées ramadhanesques au rythme d'un climat plus éclatant que scintillant. Après les journées languissantes de privation, caractérisées par un tempérament de brouille et d'avilissement, taquinant les esprits, les familles côtoient l'extérieur pour savourer des veillées conviviales. Les artères de la ville, investies par les inconditionnels noctambules, retrouvent l'effervescence de la journée. Les rues, avenues, places et lieux publics reçoivent tout ce beau monde, notamment après la prière de tarawih où l'on remarque l'amplification de ces nuées humaines qui se permettent une bouffée d'oxygène au grand bonheur des commerçants. "Finalement on est plus que persuadés que la paix n'a pas de prix quand on se réfère aux années passées où on restait cloîtrés chez nous, dans la léthargie et le stress, durant tout le mois de Ramadhan pendant que l'environnement était "prostitué" par une série de calamités allant du terrorisme au banditisme en passant par une crise sociale qui perdure encore", nous affirmera cet homme d'un âge avancé qui n'a pas caché sa délectation de voir cette ville revivre les bons moments d'antan. Cependant, pour bon nombre de promeneurs, les alentours du boulevard Emir-Abdelkader, de la place du 17-Octobre ou celle de Regina ainsi que l'avenue reliant le centre-ville à la périphérie sud, voire les cités Volani, Belle Vue et EPLF, sont les plus prisés et constituent les parages parfaits pour "tuer le temps". Nonobstant, si un tel constat est perçu au niveau du chef-lieu, une atmosphère similaire est vécue à travers les localités environnantes comme Sougueur, Ksar Chellala, Frenda, Rahouia... En effet, le décor est le même, dans la mesure où les citoyens peuvent, cette année, se permettre des sorties nocturnes et des petites vadrouilles. Nom Adresse email