Le chef de la diplomatie malienne a regretté cependant que des incidents aient lieu au moment où toutes les parties se préparent à engager le dialogue inclusif. Les autorités maliennes et les groupes rebelles du Nord qui vont entamer aujourd'hui le dialogue pour la réconciliation pourraient aboutir rapidement à un accord de paix. Tenant compte de la bonne foi des deux parties, Bamako et les groupes du Nord, le ministre des Affaires étrangères malien a estimé, hier, outre la nécessité et l'urgence, que l'on peut aboutir rapidement à un accord de paix. Toutes les conditions sont, selon Abdoulaye Diop, réunies pour conclure cet accord qui va sceller la réconciliation entre les frères maliens. Accompagné d'une forte délégation, quatre ministres, des ambassadeurs, des chargés d'affaire et un général, M. Diop participait hier à la 5e réunion du comité stratégique algéro-malien. Cette rencontre, selon le chef de la diplomatie algérienne, a permis de voir une lueur au bout du tunnel. "Nous sommes en mesure de voir une lueur au bout du tunnel. À nous de l'amplifier", a déclaré Ramtane Lamamra dans une rencontre avec la presse, un break avant la poursuite des discussions avec la délégation malienne. Il a estimé que l'évolution des choses, le retour à des institutions légitimes, le soutien et l'apport de la communauté internationale et les bons résultats des étapes précédentes plaident pour l'optimisme, quant à l'issue de cette crise qui s'est, bien entendu, complexifiée avec la présence des groupes terroristes, alors que la région du Nord était déjà sujette à la violence sur fond de crise politique. Mais cela ne constitue pas un obstacle pour aboutir à une solution durable étant donné l'implication directe de la communauté internationale, l'ONU, l'UA, des organisations régionales comme la Cédéao et, bien entendu, sa caution pour la médiation algérienne après l'accord du président suite à la sollicitation de son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keita, le 19 janvier passé. Le chef de la diplomatie malienne a regretté cependant que des incidents aient lieu au moment où toutes les parties se préparent à engager le dialogue inclusif. Il s'agit de la reprise des armes, à deux reprises, en mai et la semaine dernière, par des éléments liés au MNLA. Des actes inadmissibles, selon le ministre, qui reste cependant optimiste. Il n'a pas caché sa satisfaction de la signature (par les groupes rebelles) de la déclaration d'Alger, des arrangements salués et reconnus par la communauté internationale. Il compte surtout sur la bonne foi des deux camps qui sont avant tout "frères" et appelés à "vivre ensemble". Une perspective largement partagée par les différents partenaires, ainsi que par les Maliens eux-mêmes, vision partagée que confirme leur disposition à lancer les discussions pour arriver, comme le souhaite M. Diop, nécessairement et en urgence, à un accord. Chacune des parties ayant fait un pas en avant, le dialogue pourrait aboutir plus rapidement que prévu. D. B. Nom Adresse email