Des ambassadeurs, des représentants de missions diplomatiques, des figures politiques et des militants pour la paix, tous étaient venus rendre un autre hommage à Nelson Mandela lors d'une rencontre organisée par le forum de la mémoire du quotidien El Moudjahid en collaboration avec l'association Machaâl Echahid. Une occasion pour revenir sur le parcours d'un des plus grands militants contre la discrimination raciale de notre époque, en témoigne ce message du SG de l'ONU qui instaure le 18 juillet, date de son anniversaire, comme Journée internationale Nelson Mandela. Lu par le directeur de la FAO en Algérie, le message de Ban Ki-moon est une reconnaissance magistrale à cet homme qui a "prouvé que les résolutions, les sanctions et la solidarité des Nations unies pouvaient l'emporter face à la violence et l'injustice". Mieux, "la compassion extraordinaire dont il avait fait preuve, après 27 années d'emprisonnement, a démontré que les droits de l'Homme et la légalité étaient plus forts que la discrimination et la haine". Grâce au combat sans relâche de ce missionnaire de la paix, des millions d'individus dans le monde ont recouvré leur dignité. Pour le secrétaire général onusien, "la Journée internationale Nelson Mandela est un appel à l'action, chacun de nous peut la célébrer en s'attelant à combattre les véritables problèmes au sein de sa communauté. Ensemble, donnons un sens profond à cette journée et ouvrons la voie à un avenir meilleur". Smaïl Debeche, professeur en relations internationales à l'université d'Alger et auteur d'un ouvrage sur la démocratie en Afrique du Sud, a exposé une approche sur les points communs entre la vision de Mandela et celle du FLN en matière de lutte contre le racisme et le colonialisme. En observant la méthode du FLN durant la guerre de Libération, Mandela a compris que la lutte pacifique était insuffisante. Et c'est à partir de cette conviction qu'il s'approcha des dirigeants algériens, déclarant que "l'Algérie était et restera la citadelle des hommes libres". Sur un autre plan, l'universitaire a rappelé que les dirigeants du parti de Mandela, l'ANC, sont considérés parmi les plus grands ennemis du sionisme dans le sens où ce système est avant tout racial. Pour sa part, Noureddine Djoudi, en sa qualité d'ancien ambassadeur en Afrique du Sud, a connu mieux que quiconque le pays de Madiba. Ce dernier, il l'a connu alors que la Révolution algérienne tournait à plein régime.Le diplomate rappellera en fait que c'était sur un concours de circonstances qu'on lui confia Mandela. Officier anglophone, il dispensa une courte mais intensive formation militaire que reçut, en mars 1962, le chef de file de l'ANC dans un camp du FLN au Maroc. En revanche, le diplomate a réfuté la rumeur faisant croire que Mandela a été formé par le Mossad en Ethiopie. Revenant sur les qualités de Madiba, l'ambassadeur dira essentiellement de lui que "l'homme qui l'a frappé par sa simplicité a basculé de la paix à la lutte armée". De son côté, l'ambassadeur d'Afrique du Sud, Josep Kotane, a, après un rappel de la lutte du héros africain, souligné que "l'Algérie et l'Afrique du Sud coopèrent sur les projets de l'Union africaine notamment d'infrastructure, tel le projet de satellite, le rail Est-Ouest/Nord-Sud, des projets routiers et autres. Un des avantages de ces projets comprend, entre autres, la libre circulation des personnes et des biens à travers l'Afrique et entre les pays africains, ce qui est actuellement très difficile". Sur un autre plan, l'ambassadeur a affirmé que les deux pays œuvrent avec d'autres pays africains pour "la création de la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises, afin de résoudre les conflits en Afrique, l'instauration de la paix, la stabilité et la sécurité". A. F. Nom Adresse email