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Un jour je saurais... 28e partie
Publié dans Liberté le 06 - 08 - 2014

Résumé : à l'aéroport, Nora est malmenée par son mari qui ne cessait de l'épier. Elle devrait désormais vivre avec cet homme sous d'autres cieux et supporter ses sautes d'humeur. Elle repense pour la énième fois à Yazid... Elle savait qu'il ne quittera jamais ses pensées. Achour met brutalement fin à ses méditations.
Agacé, il resserre son étreinte sur son bras et lui lance à l'oreille d'une voix forte :
- Oui... je dois te rééduquer... Tes parents t'ont trop gâtée, et avec moi cela ne marche pas... Allez, avance ! Tu veux qu'on soit les derniers à embarquer ?
- Et alors...
Elle ne termine pas sa phrase. Un coup de poing dans le dos la laissera sans force et sans voix. Elle sentit une pression au niveau de son thorax et eut dû mal à reprendre sa respiration. Achour l'avait violentée en plein aéroport et en plein public. Elle n'avait poussé aucun cri, mais la scène n'avait pas échappé à quelques curieux. Quelques têtes se tournèrent vers eux, et dans le brouhaha de la foule, elle crut entendre quelques commentaires sur un père qui malmenait sa fille.
Des larmes ruisselaient maintenant sur son visage. Elle ouvrit son sac à main pour prendre un mouchoir, mais Achour la secoue de nouveau.
- Laisse ça... Suis-moi.
L'avion décolle. Nora sentit un vide absolu prendre racine en elle. Son passé, ses souvenirs, sont maintenant derrière elle. Elle devrait s'y faire !
Son mari dormait à poings fermés à ses côtés. Par le hublot, elle se met à contempler la mer au-dessous d'elle. Elle ira jusqu'à souhaiter qu'un crash se produise, afin de mettre fin à son existence et d'enterrer définitivement sa vie. L'avion survole le sud méditerranéen, avant de bifurquer vers le continent européen. Le soleil était loin, et des nuages sombres s'accumulaient au fur et à mesure que l'appareil avançait.
On ne voyait plus l'azur du ciel. Nora avait l'impression que le froid pénétrait ses os et son âme. Elle s'empresse de prendre un gilet dans son bagage à main, alors que l'hôtesse de l'air annonçait l'atterrissage. Une heure plus tard, elle est happée par le froid et la pluie. Ici, l'automne est précoce et l'hiver encore plus.
- Tu es toute pâle. Que t'arrive-t-il ?
La question de son mari la fait sursauter. Elle n'avait pas de réponse à lui donner... Non... Elle n'était pas d'humeur à discuter avec lui, et encore moins à lui raconter sa nostalgie du temps révolu.
- Tu as perdu ta langue Nora ?
Ils venaient de récupérer leurs bagages, et Achour la précédait vers la sortie.
- Nous allons prendre un taxi et rentrer à la maison. Tu va te reposer. Tu dois souffrir du mal de l'air. Il avait loué un deux-pièces dans une cité HLM non loin du centre-ville. Mais le quartier n'était pas du tout ce qu'elle avait espéré. Au premier coup d'œil, elle aperçu quelques Africains et des Chinois qui se disputaient une partie de foot. Les balcons et les fenêtres étaient chargés de lessives, et quelques mégères échangeaient des nouvelles dans un français approximatif.
- C'est au troisième étage, lance Achour d'une voix autoritaire.
Il pousse d'un coup d'épaule le portail à moitié pourri de l'immeuble, et lui fait signe d'avancer :
- C'est pas le grand luxe ici... Le luxe, je préfère l'avoir au bled... n'est-ce pas mieux ?
- Mais c'est ici que tu vis la plupart de l'année, s'enhardit Nora.
Il hausse les épaules :
- Moi, je me contente de peu. Et tu devrais te plier à toutes mes exigences.
Il introduit une clef dans une serrure qui n'avait pas dû être huilée depuis des lustres, puis appuit sur l'interrupteur. En vain. On avait dû couper l'électricité. Achour fait craquer une allumette, et une faible lueur du jour éclaire un petit couloir. Nora s'avance en poussant sa valise.
Au fond du couloir, se trouvait une cuisine, et sur les deux côtés, une salle de bains et les chambres.
- On dit que tout ce qui est petit est mignon, marmonna son mari.
Il se dirige vers une chambre, allume un bout de bougie et se laisse tomber sur un vieux lit soutenu par deux casiers.
- C'est... c'est la chambre à coucher... ?
- Oui, ma chérie... Viens... Mets-toi auprès de moi... Le matelas est un peu usé, mais très solide, et surtout il ne donne pas mal au dos.
Nora sentit ses jambes s'engourdir. Devrait-elle vivre recluse dans un quartier mal famé, et un appartement qui ressemblait plus à un cachot qu'à un foyer ?
- Pourquoi restes-tu figée ainsi... Viens, approche...
Achour s'était débarrassé de sa veste et l'avait jetée dans un coin avant de donner deux tapes sur un côté du matelas :
- Mets-toi là Nora... C'est le côté gauche... Le côté du cœur...
Il rit :
- Allons Nora, ne sois pas effarouchée. Tu es chez toi maintenant, et tu vas vite t'habituer à ta nouvelle vie... Il le faudra d'ailleurs.
(À suivre)
Y. H.
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