Ils ont introduit une procédure en référé en vue d'obtenir l'arrêt des travaux, mais elle a été renvoyée à jeudi prochain. Ils étaient des dizaines de citoyennes et de citoyens de la cité les Sources de Bir-Mourad-Raïs à appuyer leurs avocats, hier, lors d'une conférence de presse tenue à l'entrée d'un des immeubles. "C'est une conférence citoyenne", a indiqué, d'emblée, Me Khaled Bourayou, avocat des résidents qui dénoncent le squat d'une parcelle de terrain relevant de leur cité pour la construction d'une tour de 14 étages. Selon l'avocat, la réaction des résidents est légitime. Elle l'est d'autant plus qu'elle vise "à défendre les droits des résidents". Me Bourayou a déploré la manière avec laquelle l'acquéreur du terrain a abattu une dizaine d'arbres. "Ils étaient l'âme de la cité", s'est-il désolé. Pour lui, la cité "a été dépossédée de ses terrains par les institutions de l'Etat". Après un rappel des différentes péripéties par lesquelles sont passées les transactions concernant le terrain en question, notamment le rôle du Cneru, Me Bourayou a révélé qu'un DEC, un ancien chef de daïra, et plusieurs autres responsables ont pris des terrains appartenant à la cité. Sur le plan juridique, l'avocat a expliqué que la loi en vigueur n'est pas respectée par le responsable de la Sarl, car, a-t-il indiqué, "on ne peut élever des tours de 14 étages dans une zone urbanisée". Citant les articles et autres décrets régissant le domaine, Me Bourayou s'est questionné sur la manière avec laquelle le permis de construire lui a été délivré. Pour les autres résidents, le nouvel acquéreur a eu des facilités pour obtenir le permis. Ils ont témoigné que plusieurs tentatives en vue de construire sur le site des projets d'utilité publique ont été refusées par les autorités. Les avocats des résidents sont confiants. Ils ont estimé que "si la justice traite sérieusement le dossier, conformément à la loi régissant l'urbanisme et l'occupation du sol, nous aurons gain de cause". Grosso modo, la conférence des avocats des résidents a tourné autour de la conformité du permis de construire avec les lois en vigueur. D'autres citoyens, qui intervenaient au cours de la conférence, ont accusé "le P/APC et le wali" d'avoir délivré un document "en violation de la loi". Ces citoyens ont révélé aussi qu'"aucune enquête commodo incommodo n'a été faite". De ce fait, ils estiment que "les dispositifs du plan d'urbanisme de la daïra de Bir-Mourad-Raïs ont été violés". Lors de la même conférence, plusieurs citoyens ont mis en garde contre le danger qu'encourent les immeubles de la cité. Ils ont cité le fait que le promoteur "ait choisi de creuser plus d'une dizaine de mètres de profondeur pour son parking souterrain". "On sent déjà des vibrations sur les deux bâtiments d'en bas", témoigne une résidente, ajoutant que "les deux bâtisses risquent d'être fragilisées". Dans une lettre envoyée au chef de l'Etat, les résidents de la cité les Sources estiment que la situation est caractérisée "par de graves violations des lois de la République". Ils ont informé que l'acquéreur du terrain "se prévaut de solides liens au sommet de l'Etat". Ils ont ajouté que "ce spéculateur immobilier" dispose "de larges soutiens des centres de décisions" et a su "détourner la législation de l'urbanisme et banaliser la rigueur de ses prescriptions et règles de construction". Ils ont souligné que "celui ou ceux qui ont pris la responsabilité de signer pour ce détournement d'un espace vert n'ont pas seulement commis une erreur, mais une faute lourde de conséquences sur le devenir de la cité". Ils interpellent le chef de l'Etat afin d'intervenir pour mettre fin à cette situation. M M Nom Adresse email