L'agression israélienne sur gaza s'est soldée par 2016 Palestiniens tués, dont 541 enfants et 250 femmes, ainsi que 10 196 blessés, selon un dernier bilan rendu public par le ministère de la Santé palestinien. Ce lourd bilan des dégâts humains, qui n'est pas encore définitif du fait que des blessés palestiniens décèdent et que des cadavres sont sortis des décombres chaque jour, -à mettre à l'actif des criminels de guerre de l'Etat hébreu- est livré au moment où les négociations indirectes entre les Palestiniens et l'ennemi sioniste, par l'entremise de l'Egypte, font du surplace au Caire. durant les dernières heures, qui les séparaient du deadline, dans la nuit de lundi à mardi, pour la fin de la trêve de cinq jours, les négociateurs étaient contraints à une véritable course contre la montre pour arriver à un compromis devant instaurer un cesser-le-feu durable à Gaza. Mais un tel objectif s'annonçait sous de mauvais auspices en raison des positions inconciliables des deux belligérants, quant à la levée du blocus israélien pour la délégation de l'unité palestinienne (Hamas, jihad islamique et Fatah) et la démilitarisation de Gaza pour la délégation de l'Etat hébreu. La reprise des discussions, dimanche, a été accompagnée de part et d'autre de nouvelles mises en garde de reprise des combats en cas d'échec des négociations. Pour les observateurs, la fin de l'actuelle trêve n'est pas forcément synonyme de reprise des hostilités mais d'une probable trêve unilatérale d'Israël. Le ministère israélien de la Défense a quand même pris les devants en ordonnant d'interrompre jusqu'à nouvel ordre le trafic ferroviaire entre Ashkelon et Sderot, deux villes du sud proches de la bande de Gaza de crainte d'attaques palestiniennes à la roquette après, voire avant l'expiration de la trêve. Israël a aussi commencé à prendre des mesures unilatérales, comme devançant un échec des pourparlers. Il a ainsi annoncé, dimanche, avoir autorisé les pêcheurs de Gaza à reprendre leur activité, interrompue depuis le début du conflit, jusqu'à trois miles nautiques au large de Gaza. Différents responsables évoquaient aussi l'acheminement d'aide humanitaire à Gaza, avec ou sans accord. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, était attendu hier à Doha pour y rencontrer, mardi, le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaal, ainsi que cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar, allié du Hamas. Les différentes informations filtrant du Caire font état de discussions, au-delà du cessez-le-feu, sur l'ouverture plus large des postes-frontières israéliens au trafic des biens et des personnes ; la réouverture du point de passage de Rafah avec l'Egypte ; le rôle dévolu à l'Autorité palestinienne et à une supervision internationale aux frontières ; une extension des zones de pêche des Gazaouis ; une réduction de la zone tampon à la frontière avec Israël ; les modalités de transfert d'argent. Pendant ce temps, l'après-guerre se prépare aussi puisque l'on annonce la tenue d'une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de la bande de Gaza, au Caire, après la conclusion d'un accord de cessez-le-feu durable entre Israéliens et Palestiniens. Cette initiative conjointe entre la Norvège, qui préside le comité de coordination de l'aide internationale aux Palestiniens, et l'Egypte prévoit que les fonds collectés sous l'égide des deux pays seront versés au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Pour cette troisième opération de financement internationale pour la reconstruction de Gaza, la Norvège a toutefois exigé de nouvelles conditions en appelant, notamment, à mettre fin au blocus israélien imposé à la bande de Gaza et à assurer la sécurité des populations civiles. La conférence des donateurs aurait lieu "au début du mois prochain", a indiqué Mahmoud Abbas, en souhaitant la participation de tous les pays concernés, particulièrement les Etats arabes. Cependant, la patronne des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, a estimé, dimanche à Téhéran, que la réparation des infrastructures de la bande de Gaza endommagées ou détruites prendrait "des mois". A. R./APS Nom Adresse email