Aujourd'hui, 13 ans après les événements du 11 Septembre 2001, cette date reste comme une grande blessure dont les séquelles marquent toujours le quotidien des voyageurs par voie aérienne, dont les Algériens. Depuis cet événement, à l'instar des citoyens des autres pays, les Algériens, qui se déplacent par avion, sont astreints à des mesures de sûreté plus draconiennes que celles déjà introduites par les autorités algériennes à la suite du détournement de l'Airbus d'Air France en 1994 à l'aéroport d'Alger. En effet, sous la pression des USA, mais aussi dans le cadre de la concertation entre les pays menacés par le terrorisme ou engagés dans sa lutte, les Algériens qui prennent l'avion, que ce soit pour un vol domestique ou pour un vol international, sont astreints au respect de certaines règles et procédures sévères dites de sûreté. Déjà, lors de la réservation d'un billet d'avion, le passager est obligé de communiquer aux agents de la billetterie des informations considérées par le passé et avant cette date du 11 Septembre comme étant d'ordre privé. C'est la fameuse procédure Apis. Une fois à l'aéroport, le passager est soumis à une fouille systématique de ses bagages et une autre corporelle. Dans certains aéroports, la fouille corporelle devient quasi humiliante avec l'obligation de se déchausser, de retirer sa ceinture... Son enregistrement au vol ne devient effectif qu'une fois le contrôle des documents effectué. Une compagnie qui émet à titre d'exemple un billet à un Algérien à destination de la France sera soumise à des pénalités si le passager en question ne possède pas les preuves matérielles de son éligibilité d'entrée dans le territoire français. À partir de 2006, la nomenclature des objets admis dans le bagage en cabine a été réduite à sa plus simple expression. Désormais, sur la liste des produits prohibés, on retrouve, aussi, des liquides, à l'instar du miel et de l'huile d'olive. Les shampooings et même les biberons pour bébés sont concernés. Désormais, seuls les flacons de moins de 100 ml et contenant un liquide sont admis en cabine. Conséquences de ces mesures, les passagers sont obligés de suivre de longues files d'attente devant les portiques de sécurité ou même à l'entrée des aérogares, avant leur embarquement. Ils sont dans l'obligation d'expédier dans le bagage allant en soute des liquides précieux, tels que les parfums et les médicaments, ainsi que des équipements électroniques. Une situation qui fait exploser le nombre de vols lors de la manutention des bagages. À noter que les Algériens, par rapport aux citoyens d'autres pays, ont découvert les mesures de sûreté aérienne qui diffèrent des procédures de la sécurité aérienne au lendemain du détournement de l'Airbus d'Air France, soit le 26 décembre 1994, à l'aéroport d'Alger. Fouille corporelle, portiques de sécurité, reconnaissance des bagages, stérilisation des cockpits, soit leur fermeture une fois l'embarquement terminé, et la présence éventuelle de policiers en civil sur certains vols ont été découverts par les Algériens dès 1995. Mais à partir de 2001, ils seront astreints de vivre ces mesures, et d'autres plus sévères, dans des aéroports jusqu'ici réputés pour leur gestion fluide des passagers et des bagages. Nom Adresse email