"L'Europe a besoin des imams algériens et les citoyens européens ont confiance dans nos imams", a affirmé, hier, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, en marge de sa visite à Boumerdès où il a inauguré un séminaire de formation dans le management destiné aux 48 directeurs de wilaya des affaires religieuses organisé à l'Imped. "Nous allons former des imams et leur apprendre les langues pour les envoyer en Europe car nous savons que les Européens ont besoin de nos imams connus pour leur modération. Ils sont aussi porteurs d'un islam authentique où la religion est attachée à la nation", a indiqué le ministre. Le représentant du gouvernement, qui s'adressait aux directeurs de wilaya, a longuement parlé de l'islam ancestral, celui de la tolérance et de l'amour de l'autre. Le discours développé par Mohamed Aïssa est axé sur tout ce qui pourrait promouvoir le référent religieux national qui prend ses sources dans les textes de la Révélation, du Saint Coran et de la sunna loin du discours extrémiste et non tolérant, a-t-il expliqué. Il a souligné que les mosquées du pays doivent illuminer les citoyens comme l'ont fait les mosquées de nos ancêtres appelant les Algériens à revenir à cet islam qui unit et ne divise pas, un islam qui prône le travail et rejette la fainéantise, un islam d'el-aiza ou d'el-karama, un islam tolérant et modéré. "Il est faux de penser qu'il y a un islam de l'Etat et un autre islam, nous n'avons qu'un seul islam celui qui nous a toujours unis et celui qui a été pratiqué durant des siècles par nos ancêtres", a-t-il martelé. Il cite l'exemple des imams algériens qui ont prouvé, dans un passé récent, leur attachement à l'islam de leur ancêtre, à l'islam de la tolérance, à leur nation en participant activement à la réconciliation des Algériens entre eux. Mohamed Aïssa propose des centres culturels islamiques et la formation de cadres du secteur notamment les imams pour permettre la promotion de notre religion et contrer l'extrémisme de tous bords. "La formation est un pilier pour la gestion de la mosquée et la diffusion de l'islam. C'est pourquoi nous allons lancer plusieurs cycles de formation pour les imams qui sont à l'avant-garde de la promotion de l'islam ancestral." Le ministre a affirmé que son département, en collaboration avec le ministère de l'enseignement supérieur, s'apprête à introduire une nouvelle spécialité doctorale au titre de la formation LMD dès l'année prochaine. "Nous espérons ouvrir une faculté pour les imams ou une école spécialisée qui vont s'ajouter aux six nouveaux instituts de formation programmés et aux seize autres déjà existants." Nom Adresse email