La sortie d'Amar Ghoul, avant-hier, à Zemmouri (Boumerdès), à l'occasion de l'ouverture de l'université d'été, a stupéfié les 48 responsables de wilaya de son parti et leurs nombreux invités, mais aucun hôte de marque. Contre toute attente, le président du Taj n'a pipé aucun mot sur l'assassinat abominable du ressortissant français, Hervé Gourdel, par un groupe terroriste se réclamant de Daech. Même pas une condamnation, ni des condoléances pour la famille de la victime. Durant son discours qui a duré presque 30 minutes, Amar Ghoul n'a fait à aucun moment allusion à cet acte barbare, ni aux activités des terroristes, encore moins à la mobilisation et aux efforts de l'ANP pour sauver la victime. Il s'est seulement contenté de dire que certaines forces occultes tentent d'entraîner l'Algérie dans des aventures sans lendemain. "Il aurait pu reprendre, devant ses militants, une phrase de la position officielle du gouvernement algérien qui s'est exprimé la veille en qualifiant cet acte d'odieux et d'abject, au lieu de passer sous silence un événement qui a traumatisé tout le pays et écorné son image", estime un invité désappointé par l'attitude du chef du Taj et néanmoins ministre des Transports. "Le silence de Ghoul s'apparente à un véritable scandale", fait remarquer un autre invité. M. T.
