Pas moins de 21 676 têtes de bétail ont été volées à leurs propriétaires à quelques jours seulement de l'Aïd el-Adha, a-t-on appris, hier, de la cellule de la communication de la Gendarmerie nationale. Ce chiffre regroupe essentiellement les régions agropastorales, dont Djelfa, Laghouat, El-Bayadh, M'sila et Tiaret. D'autres régions du pays connues pour l'élevage ovin, où la Gendarmerie nationale a établi un plan national de sécurité en faveur des éleveurs, sont également touchées par ce fléau qui a directement influé sur le prix du mouton. Ce seuil alarmant a interpellé les pouvoirs publics, d'autant qu'une grande partie du cheptel est frauduleusement exportée vers la Tunisie et le Maroc par les contrebandiers à des prix dérisoires. Selon la même source, des troupeaux entiers se sont volatilisés et leurs propriétaires agressés par les réseaux basés dans les marchés aux bestiaux et sur les bandes frontalières. Les plaintes déposées par les victimes ont, certes, abouti à la restitution de milliers de têtes, mais le vol de cheptel a connu une progression de 150% par rapport aux années 2012 et 2013. Selon le responsable de la communication à la , 81% des affaires traitées relèvent de fausses déclarations de vol, ou encore le fait de complicité des propriétaires avec les auteurs du vol. Il faut noter que le déplacement et le contrôle des documents nécessaires au transport de cheptel obéit à un registre national d'éleveurs et autres exploitants de ce créneau dans chaque wilaya. Autre mesure qui a fait avorter les tentatives de vol est l'accompagnement des éleveurs, depuis les marchés, vers les banques et les postes pour verser leur argent. Et, souvent, les gendarmes tombent sur des voleurs ou des propriétaires complices. Signalons, enfin, que les abattoirs sont soumis à un contrôle sanitaire sévère, vingt jours avant le jour du sacrifice pour prévenir contre la fièvre aphteuse.