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Le mouvement de protestation de la police met à nu les carences de la gouvernance
Malaise social ou rififi au sommet ?
Publié dans Liberté le 16 - 10 - 2014

Que peut bien dissimuler le mouvement de protestation de la police, entamé à Ghardaïa, et qui a fini par gagner en ampleur pour toucher la métropole de l'Ouest, Oran, Alger et d'autres villes de l'est du pays ?
Dans une action inédite, aux contours d'un "mini-coup d'Etat", les policiers ont réussi même à gagner les jardins de la présidence de la République ! Qui l'aurait cru lorsqu'on sait que le Palais de la présidence de la République est depuis longtemps considéré comme une citadelle imprenable. Et de nombreux citoyens qui ont participé à des manifestations par le passé ont eu à le vérifier à leurs dépens, eux qui ont souvent été stoppés dans leur progression à des centaines de mètres de la Présidence, lorsqu'ils ne sont pas carrément passés à tabac. Même le mouvement des arouch en 2001, fort pourtant de près de deux millions de personnes, n'a pas eu ce "privilège". C'est que l'action de par sa symbolique, si elle révèle l'ampleur du malaise qui couve au sein de ce corps de sécurité, n'en dissimule pas moins quelques relents politiques. Sinon, comment expliquer ce subit tir groupé contre Abdelghani Hamel, arrivé en juillet 2010 en remplacement d'Ali Tounsi dont l'assassinat n'a pas encore révélé tous ses secrets. Comment expliquer que c'est Abdelmalek Sellal qui se déplace à la présidence de la République pour recevoir les représentants des policiers ? Faut-il voir dans ce mouvement un bras de fer en sourdine entre le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, et le DGSN, Abdelghani Hamel ? S'agit-il d'une manifestation du prolongement du feuilleton des restructurations opérées au sein du DRS ? Abdelghani Hamel tout comme Tayeb Belaïz nourrissent-ils, séparément, quelques ambitions dissimulées ? Faut-il y voir une lutte féroce au sommet dans la guerre de succession annoncée à Bouteflika, dont la vacance est désormais établie ? Autant de questions auxquelles il n'est pas aisé de répondre, faute d'éléments d'informations fiables et au regard des mécanismes de fonctionnement du sérail dont l'opacité est la marque de fabrique. "C'est la première fois depuis l'Indépendance du pays (1962, ndlr) que cela arrive, que des policiers décident de protester. Cela est dû, de mon point de vue, aux fortes pressions auxquelles est soumis ce corps de sécurité. C'est révélateur de l'absence de responsables, de société civile et de responsables politiques. En un mot, l'absence de démocratie. C'est la faillite totale du régime. J'ai entendu, il y a quelques mois, le DGSN (directeur général de la Sureté nationale) déclarer que la police est intervenue plus de dix mille fois contre les émeutiers en 2012. C'est très grave, car on a laissé les citoyens et la police face à face régler leurs problèmes. Or, le règlement des problèmes se fait autrement. On les règle politiquement. La mission de la police n'est pas de passer son temps à réprimer les citoyens", explique, à Liberté, l'enseignant en sciences politiques et ancien officier militaire à la retraite, Ahmed Adimi. Faut-il cependant y voir une manipulation dans cet inattendu mouvement ? "Je ne pense pas qu'il y ait une manipulation. Si on arrive à manipuler tout un corps, cela voudrait dire qu'il ne reste plus rien dans ce pays. À mon avis, les policiers sont fatigués, ils ne peuvent plus supporter la situation", tranche Adimi. Il reste que, de par la symbolique d'avoir réussi à accéder à la Présidence, d'avoir fait venir Abdelmalek Sellal, les policiers ont mis à nu la gestion approximative des affaires publiques au sommet de l'Etat et une carence de la gouvernance. Une exacerbation de la crise et des changements en perspective ne sont pas à exclure.
K. K.


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