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Les limites de la "stabilité" rentière
Publié dans Liberté le 19 - 10 - 2014

Les policiers algériens ont découvert les vertus de la manifestation. Par la même occasion, le gouvernement a découvert celles du dialogue.
C'est, du moins, ce que l'on pourrait déduire des évènements de la fin de la semaine dernière. Mais, ce ne fut pas vraiment le cas... En fait, les deux parties ont fait ce que, dans notre système, l'on sait faire : se confronter, prendre la mesure du rapport de force puis marchander.
Apparemment, le gouvernement est en train de considérer "le coût" qu'occasionnerait l'arrêt des marches des agents des URS avant de se prononcer. Le chef du gouvernement a été précis en scindant les revendications des policiers entre ce qui est négociable et ce qui ne l'est pas. En gros, sa réponse aux revendications des mutins est : "Parlons argent ; le reste est politique." Donc, indiscutable.
Il faut bien reconnaître que c'est le pouvoir qui a inventé la gestion politique de la question sociale. C'était en 2008, dans une opération d'arrosage postélectoral d'envergure. Jusque-là, la doctrine nationale stipulait que toute augmentation des salaires devait être justifiée par un accroissement équivalent de la production... Mais il y avait un enjeu de taille : changer la Constitution pour empêcher l'application du principe constitutionnel d'alternance au pouvoir. Le pouvoir entreprit alors une véritable campagne de revalorisation de salaires des fonctionnaires. Commençant, dans l'ordre, par les institutions de pouvoir, les hautes fonctions et les corps constitués. Certains secteurs, comme la santé, l'éducation et l'enseignement supérieur — tous trois en lutte depuis des années pour une amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles — se virent bénéficier, à leur tour, de cette stratégie de "l'arrosoir". La rétroactivité des augmentations fit alors que le bond soudain du niveau des salaires dans la Fonction publique fut accompagné d'un important flux de rappels, améliorant très sensiblement le niveau de revenus de larges catégories sociales, en particulier celles émargeant au budget de l'Etat. Une amélioration qui fut à peine relativisée par le taux d'inflation record (5,7%) enregistré en cette année 2009. 2009, qui fut, aussi, l'année providentielle des concessionnaires automobiles. Depuis, l'inflation a passablement entamé le pouvoir d'achat... et les véhicules commencent à demander de l'entretien, sinon leur remplacement.
Maintenant que les salaires du secteur public s'établissent à 12% du PIB, l'Etat est-il en mesure de relancer un processus de revalorisation salariale ? Maintenant qu'il a institué une espèce de logique de dominos qui fait qu'une augmentation dans un secteur, ou au profit d'une catégorie salariale, déclenche une attente dans l'ensemble des autres secteurs ?... Cette pression sociale, si elle venait à s'exprimer, interviendrait dans une conjoncture défavorable aux finances nationales : les quantités d'hydrocarbures diminuent (moins 9% au premier trimestre 2014 par rapport à la même période de 2013) et les prix tendent à baisser.
Et à cette poussée sociale, il conviendrait d'ajouter les effets de la multiplication des subventions, des taux d'intérêt bonifiés de type Ansej...
Le régime — et le pays — vont-ils, désormais, éprouver les limites d'une gestion rentière de la "stabilité" politique ?
M. H.
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