Le redressement de la situation passe par l'organisation d'un processus électoral entier, libre, légal et transparent, estime la CNLTD qui préconise que toutes les élections soient tenues sous la surveillance d'une commission "indépendante et permanente". La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) appelle au retour à la souveraineté populaire pour sauver le pays des "graves dangers" qui le guettent. Dans un communiqué sanctionnant une réunion des membres de la CNLTD, tenue hier au siège de Jil Jadid, il est expliqué que ce retour à la souveraineté du peuple passe par l'organisation d'un processus électoral "entier, libre, légal et transparent". Toutes les élections, ajoute la CNLTD, doivent être tenues sous la surveillance d'une commission "indépendante et permanente". Lors de leur réunion, les personnalités et les représentants des partis membres de la Coordination, à savoir Soufiane Djilali (Jil Jadid), Mohcine Belabbas (RCD), Abderrezak Makri (MSP), Mohamed Dhouibi (Ennahda), Amar Khebab (Islah) et l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, ont alerté sur la situation "dangereuse" que traverse le pays, estimant que les récents et actuels événements (la manifestation de la police, la crise de Ghardaïa, la dégradation de la situation sécuritaire aux frontières Sud, entre autres) la rendent, désormais, et plus que jamais, "visible pour le tout le monde". Pour la coordination, la dégradation de la situation traduit l'"échec" de la politique et de la gouvernance menées par le pouvoir en place. Un "échec", rappelle-t-on dans le communiqué, contre lequel la Coordination avait alerté à plusieurs reprises, notamment à l'occasion de la Conférence nationale de transition démocratique, tenue le 10 juin dernier à Zéralda (Alger). Parmi les événements "porteurs de danger", la Coordination cite, notamment, la protestation de la police et son rassemblement au niveau du Palais du gouvernement et de la présidence de la République, l'alerte de la Garde républicaine, ou encore le déploiement de l'Armée dans la région du M'zab. Aux yeux des membres de la Coordination, la situation actuelle caractérisée par la désobéissance et l'anarchie met à nu le malaise qui a gagné le pouvoir. La Coordination ne manque pas d'alerter contre la situation difficile que traverse la région des Touareg dans une conjoncture marquée par de grandes turbulences affectant la bande frontalière du sud du pays. La baisse des prix du pétrole, dont l'économie du pays dépend, ne préoccupe pas moins la Coordination, qui prévient sur les conséquences néfastes que cette donne peut engendrer. F. A.