Prévu les 10 et 11 novembre prochain à l'université El Hadj-Lakhdar de Batna et organisé par le département de français de la faculté des lettres et des langues, ce rendez-vous scientifique qui réunira des chercheurs de plusieurs universités algériennes et étrangères sera une occasion d'aborder la nouveauté dans le corpus de la littérature francophone, notamment sur le plan esthétique, thématique et problématique. Les organisateurs du troisième colloque sur la littérature maghrébine d'expression française, qui aura lieu les 10 et 11 novembre prochains à la faculté des lettres et des langues, et en dépit de moult difficultés liées à l'organisation (changement de date, de lieu et la coordination avec les intervenants algériens et étrangers), ont assuré, lors d'une rencontre animée par le professeur Saïd Khadraoui, président du colloque, que "tout est rentré dans l'ordre". "Ce carrefour de la littérature maghrébine d'expression française aura bel et bien lieu et dans les meilleurs conditions", souligne-t-il. Pour rappel, les axes proposés et retenus pour ce colloque sont relatifs à la nouveauté, notamment dans la thématique, l'esthétique, les horizons littéraires et les problématiques. Ces axes de réflexion ont été élaborés sur la base de l'émergence de nouvelles voix (es) d'écritures, et du contexte de mondialisation qui réactualise certains concepts et notions comme le conflit des langues, la culture, l'identité, mais qui restructure également le paysage éditorial. Le lectorat d'aujourd'hui est également différent, le paysage éditorial également, et tous ces éléments sont également discutés lors de ce rendez-vous scientifique. Le président du colloque a tenu préciser, lors d'une brève allocution, que "l'objectif de ce troisième carrefour de la littérature est de pérenniser ce rendez-vous, qui est une occasion pour rendre compte des effets du nouveau siècle, de la singularité de sa littérature confrontée à l'épineuse problématique de l'authenticité, de la spécificité et de l'universalité". Pour lui, "les nouveaux supports et moyens de communication et de publication sont tels qu'il va falloir peut-être repenser l'approche envers la littérature". Certaines œuvres d'auteurs maghrébins sont données comme exemple pour étayer les hypothèses selon lesquelles "une œuvre dépasse la contingence historique nationale et brise toutes les frontières" : Rachid Boudjedra, Assia Djebar, Amin Zaoui, Driss Chraïbi, Tahar Ben Djelloun, Abdelkébir Khatibi... sont, en ce sens, une référence dans l'espace maghrébin ou nord-africain. Des enseignants et professeurs de différentes université du pays, débattront, et durant deux jours, des thèmes choisis à l'exemple du professeur Dehou de l'université de Ouargla qui proposera une communication intitulée "Les trésors de l'écriture", ou encore le professeur Zoubida Belaghoueg de l'université de Constantine, qui interviendra sur la littérature algérienne de jeunesse. Le professeur Saïd Khadraoui de l'université de Batna abordera, pour sa part, la tradition et la modernité dans la littérature algérienne d'expression française. Le professeur Hafed Djedi de l'université de Sousse (Tunisie) s'intéressera à un thème d'actualité et qui cadre parfaitement avec les axes choisis par le comité scientifique du colloque : sa communication s'intitule "Ecrire en français aujourd'hui au Maghreb (solution et refuge des enfants prodigues)". De son côté, Abdallah Malaoui du Maroc abordera les "Nouvelles perspectives de la littérature marocaine au XXIe siècle" ; et Fetouma Quintin de l'université d'Avignon (France) propose une communication sur "Le roman algérien du XXIe siècle entre réécriture et renouveau littéraire".