Résumé : Nora se réveille à l'hôpital où on venait de l'opérer pour retirer le fœtus mort dans son ventre. Elle se sentit triste, car malgré tout, cet enfant commençait à faire partie de son triste quotidien. Achour va sûrement l'accuser d'avoir attenté à la vie de son enfant. Elle referme les yeux et replonge dans le sommeil. Une morsure la réveille. Elle sentit une douleur à son ventre et ouvrit les yeux, avant de porter la main à ses pansements. Mais ce qui lui fera encore plus mal, c'est le regard de Farès. Le jeune homme se tenait à son chevet et c'est sa présence qui l'avait réveillée. -Comment te sens-tu Nora ? Elle ne sait pas par quel hasard il se trouvait là, mais devinait aisément que tous les pensionnaires devaient être au courant de son accident. -Je vais bien, merci, murmure-t-elle. -Tu nous a fait une peur bleue, ma chère amie. -à qui ai-je donc fait si peur ? -à moi bien sûr, puis à tous nos amis à la pension, et aussi à Mme Claude qui n'avait cessé d'appeler. -Mme Claude est vieille est très fatiguée... On ne devrait pas la tracasser ni avec mon accident ni avec le reste... -Heu... Je ne devrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je veux juste savoir pourquoi tu t'es sauvée Nora ? Elle se mordit les lèvres. Farès n'était pas au courant de ses préoccupations, et elle n'aimerait pas mettre sa vie à nu. Mais la police leur a sûrement touché un mot sur les délits dont elle serait accusée. -Je... Je ne voulais pas fuir... Mais la peur m'a donné des ailes... Je... Je sais que la police me recherchait... Mon mari avait dû déposer plainte contre moi pour abandon de foyer, et peut-être aussi pour d'autres délits.... Farès hoche la tête avant de lui prendre la main : -Je savais que tu souffrais Nora. J'avais compris que tu traînais un boulet à ton pied, mais tu ne voulais pas te confier, je n'ai alors pas voulu insister. J'ai appelé chez Mme Claude pour avoir de tes nouvelles, mais tu n'étais pas à la maison. -Je sais... J'étais sortie faire des courses... Heu... Dis-moi : la police était-elle revenue perquisitionner à la pension... -Pourquoi perquisitionner ? -Mais je viens de te dire que je suis recherchée... -Certes, mais pas pour ce que tu penses... -Hein ? Farès hoche la tête : -Tu n'es pas recherchée pour un quelconque dépôt de plainte Nora... On te cherche parce que ton mari est décédé... -Quoi ? Avait-elle bien entendu ? Achour était décédé ! -Désolé Nora... Mais ton mari est mort, il y a plus de deux mois, et ses enfants ont lancé des recherches pour te retrouver, car le partage des biens ne pourra se faire sans ta présence... Nora demeure muette de stupéfaction. Elle avait imaginé bien des fois que Achour la retrouverait et l'obligerait à rentrer avec lui, ou bien qu'il lancerait la police à ses trousses, puis la laisserait moisir en prison pour un délit non défini... Ou bien... Ou bien... Des idées avaient encombré son cerveau, sans pour autant frôler l'éventualité de la disparition de cet homme qu'elle haïssait. (À suivre) Y. H.