Les habitants des villages accrochés à plus de 500 m d'altitude sur les hauteurs de Naciria, à quelques mètres des maquis de Sid Ali Bounab, continuent de souffrir le martyre, faute de projets de développement. C'est peut-être la fin d'un calvaire qui aura duré des décennies pour les villages de Boumraou, Bouassem, Tazbit Ihaddadène, Aït Slimane... Des villages accrochés à plus de 500 m d'altitude sur les hauteurs de Naciria, à quelques encablures des maquis de Sid Ali Bounab et dont la population continue de souffrir le martyre faute de projets de développement. "Le gaz de ville arrive, les travaux avancent. Nous sommes en train de les suivre régulièrement", affirme le jeune vice-président de l'APC de Naciria, Kamel Oubraham. Le gaz représente une lueur d'espoir, aussi bien pour les villageois que pour les élus de la commune. Parallèlement à ce chantier, des opérations d'aménagement de certaines localités sont programmées. A Boumraou et Boudjemâa, l'opération d'aménagement urbain a été entamée. L'APC compte recevoir d'autres autorisations de programmes pour aménager d'autres localités comme Ouriacha, dont la salle de soins et le bureau de poste sont toujours fermés pour des raisons sécuritaires. En plus de ces actions, des centaines de citoyens habitant ces contrées isolées vont recevoir des aides pour la construction de logements ruraux. Plus de 2000 aides seront débloquées aux citoyens résidant dans les zones rurales. Un chiffre record. L'APC compte énormément sur ce programme de logement rural pour rompre l'isolement de ces localités, diminuer de la crise du logement et surtout stopper l'exode rural, indique le maire, Chmala Boualem (FFS). Sur le registre de l'habitat, on a appris que les 200 logements sociaux locatifs inscrits depuis... 2003 vont enfin être livrés ces jours-ci. Le projet n'a démarré qu'en 2010, soit dix ans de retard. Bien que les logements soient achevés depuis presque deux ans, l'opération de viabilisation du site s'est fait attendre. "Presque deux ans, mais mieux vaux tard que jamais", a affirmé un autre élu. A cela s'ajoutent 150 logements de type RHP achevés et destinés aux résidants des chalets et des habitations précaires. Un autre programme de 300 logements est en voie d'approbation. Ils seront construits à Iguène, alors que 176 logements de type LSP sont déjà entamés. Malgré ce programme, la commune continuera à enregistrer un déficit en matière de logements. "Nous avons encore plus de mille demandes en instance", affirme le maire. La commune de Naciria est l'une des rares communes de la wilaya à ne pas disposer encore d'un stade en gazon synthétique. "Il est en cours d'inscription", indique M. Oubraham, qui ajoute que le projet de la piscine olympique va bientôt démarrer. "Nous avons besoin d'écoles, de CEM et de centres culturels, la commune compte sur l'Etat pour financer de tels projets." Avec un budget de 4 milliards de centimes, l'un des plus faibles de la wilaya, la commune de Naciria arrive à peine à payer le personnel de la commue. Bien qu'une zone d'activités existe depuis plus de dix ans, la commune ne dispose pas de ressources. "Seules trois entreprises sur les 30 recensées sont opérationnelles", souligne le président de l'APC. Par ailleurs, on a appris que de nombreux chantiers souffrent du manque de main-d'œuvre. "Personne ne veut aller travailler dans ces chantiers, par contre nous avons enregistré plus de 129 demandes d'emplois de gardiens pour cinq postes ouverts", ajoute un élu de l'APC. Les élus ont profité de notre présence pour lancer un appel aux pouvoirs publics et au directeur de la Sûreté nationale, M. Hamel, pour la construction d'un siège de la sûreté de daïra à Naciria. M. T.