Des praticiens de la Santé, spécialisés dans le traitement des maladies exclusivement féminines, ont saisi l'occasion de la Journée internationale de la ménopause pour alerter sur les risques liés à cette période de la vie d'une femme. Il est, en effet, courant que les Algériennes ne vont généralement aux cabinets de gynécologie obstétrique que pour le suivi d'une grossesse, puis l'accouchement. Le passage de la période fertile vers la ménopause (entre 48 et 54 ans usuellement même si on parle de plus en plus de ménopause précoce vers 38-40 ans) n'est appréhendé que par ses effets désagréables (bouffées de chaleur, insomnies, troubles de l'humeur...), sans ressentir le besoin de consulter et éventuellement se faire prescrire un traitement. Pourtant, de nombreuses affections sont induites par la baisse du taux d'œstrogène dans l'organisme, telles que l'ostéoporose, des maladies cardiaques, une dégénérescence maculaire (cécité), la perte des dents, le cancer du côlon et un déclin des fonctions cognitives. Il est recommandé, selon le président de la Société algérienne d'étude et de la recherche sur la ménopause (Saerm), le Pr Mourad Derguini, d'éduquer les femmes concernant les implications de la ménopause pour la santé. Il insiste, en outre, sur la nécessité de "donner à la santé après la ménopause une place primordiale dans la recherche et la santé publique, afin d'aider les femmes à éviter les symptômes désagréables susceptibles d'affecter la productivité et la qualité de vie, et afin de réduire les taux d'ostéoporose, de maladies cardiaques, de cancer du côlon et autres maladies du vieillissement liées aux œstrogènes". Des études récentes ont révélé que plus de la moitié des femmes ignorent que la ménopause augmente le risque de maladies cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux. R. N.