Après une période d'hésitation et de stagnation, Bouteflika a décidé de donner un coup d'accélérateur aux réformes initiées au début de son mandat. Le chef de l'Etat a dégagé un budget, une première partie de 20 millions de DA pour la mise en œuvre de la réforme de la justice dont le rapport a été élaboré et remis par la commission présidée par le professeur Issad en 2000. Cette enveloppe est amputée du budget de fonctionnement du département dirigé par Mohamed Charfi. Même dérisoire, la somme dégagée pourrait constituer le premier pas dans l'application des recommandations proposées par la commission Issad. Dans l'entourage du chef de l'Etat, on annonce que l'année 2003 sera celle du début de concrétisation des différents engagements pris par le Président. Le processus des changements sera accéléré dans le secteur de la justice qui constitue la clé de voûte d'un Etat de droit, avancent des sources gouvernementales. L'avis donné — rejet du texte pour rappel — par le Conseil constitutionnel sur la loi portant organisation de la magistrature est à mettre sur la volonté du locataire d'El-Mouradia à réviser tous les textes et les faire adapter selon les recommandations de la commission dirigée par le professeur Issad. Le législateur est donc tenu de s'inspirer et de s'appuyer sur les conclusions contenues dans le rapport de cette structure pour l'élaboration des futures lois. Outre le secteur de la justice, celui de l'éducation s'apprête à connaître l'application, dès septembre prochain, de la première partie de la réforme du système éducatif telle que préconisée par la commission ayant planché sur le dossier. Un budget important sera dégagé pour la mise en œuvre de ces réformes, avancent des sources gouvernementales. Ces dernières précisent que tous les chantiers dont celui portant réforme des structures de l'Etat seront accélérés. Même si la démarche est louable, il n'en demeure pas moins qu'elle a des visées politiciennes et électoralistes. Autrement dit, pourquoi a-t-on attendu jusqu'à 2003 pour accélérer le processus ? Toute la question est là . M. A. O.