Il s'agira d'une première dans les annales de la médecine algérienne. Après le succès des deux transplantations rénales effectuées à partir d'un cadavre, le ministre de la Santé, le Pr Abdelhamid Aberkane, envisage une greffe du foie pour le début de l'année 2003. Revenant sur la promesse de l'équipe chirurgicale de la clinique Daksi de Constantine, le ministre a tenu à rendre un vibrant hommage à la “famille algérienne qui apris une telle décision”. Pour le Pr Abderkane, “en acceptant de donner les deux reins de son fils décédé, la même famille a parlé au nom de tous les Algériens pour nous dire que la balle est dans votre camp”. Il a également relevé les efforts du nadhir (inspecteur des affaires religieuses) qui a su comment convaincre dans les moments difficiles des parents en deuil. Revenant sur la technicité du geste, le ministre a estimé que les procédés de typage retenus sont ceux indiqués pour un pays comme le nôtre. Le typage par HLA (Human Leur cocytes Antigène) est utilisé pour les greffes de vivants à vivants, ou lorsque les structures de santé disposent de moyens sophistiqués pour le transport du receveur et de l'organe. Dans ce cas de figure, tous ceux qui ont besoin d'un organe sont “typés” et dès qu'il y a un greffon, des analyses sont opérées pour établir le receveur idéal. En Algérie les médecins ont choisi une autre technique dite “cross-match”. C'est un test relativement rapide qui permet de savoir s'il y a une compatibilité entre les cellules du receveur et celles du donneur. Par ailleurs, le groupage sanguin est aussi important pour éviter d'éventuels rejets. Pour le moment, tout reste à faire en matière de greffe d'organes, mais d'ores et déjà, un premier pas vient d'être franchi. Par ailleurs, la greffe de la cornée sera incessamment acquise, après un arrêt qui a duré 17 ans. S.I.