L'ultimatum lancé par le Cnapest, le week-end dernier, a fait réagir, hier et à partir de Constantine, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid. Le ministre, qui était en tournée d'inspection dans les établissements scolaires de la capitale de l'Est du pays, à l'occasion du déroulement des épreuves du Bef, a laissé entendre que le Cnapest “n'ira pas jusqu'à mettre en exécution sa menace de reprendre la protestation” à l'occasion des épreuves du baccalauréat prévues pour la fin du mois en cours. Pour justifier son optimisme, Benbouzid a expliqué que “le Cnapest va certainement prendre en considération les intérêts des candidats engagés dans une épreuve capitale pour leur avenir.” Toujours selon le ministre, dans le cas où le Cnapest passe à l'action, “il y va saborder les efforts déployés jusqu'ici pour sauver l'année blanche”. Conscient que la nouvelle forme de protestation projetée par la direction du Cnapest est loin de trouver un consensus au sein de la corporation et même des syndicats autonomes, le ministre en appelle au sens de la responsabilité des enseignants affiliés au Cnapest qu'il juge “réputés pour leur sens de responsabilité et conscients de la nécessité de prendre en compte l'avenir des candidats”. Pour rappel, le Cnapest a menacé d'engager un autre bras-de-fer avec la tutelle, soit en étalant la durée des corrections du bac sur 52 jours, soit en gonflant les notes dans certains centres d'examens, si le ministère du Travail et de la Protection sociale ne répondait pas à ses sollicitations relatives à son dossier d'agrément, d'ici au 24 juin prochain. Le déplacement de Constantine a été, aussi, une occasion pour le ministre de l'Education nationale de rejeter l'idée d'aller vers une deuxième session du baccalauréat tout en laissant entendre qu'il existe un projet de réflexion en cours concernant l'organisation d'une session de rattrapage en direction de candidats victimes de situations exceptionnelles sans donner plus de détails. Le ministre est revenu sur le retrait d'un livre de langue arabe et d'un autre de science et qui étaient destinés à l'enseignement primaire “à cause d'une série de fautes relevées dans les deux manuels”. Ces derniers sont, selon le ministre, déjà remplacé par deux autres manuels. Toujours à propos du livre scolaire, le prix de ce dernier connaîtra, d'après le ministre, une baisse durant les prochaines années dans le cadre, entre autres, des réformes en cours et pour lesquelles la bagatelle de 400 milliards de centimes a été dégagée sur quatre ans. M. K.