Les verts sont à l'autre bout de l'Afrique en quête d'un exploit. Au Zimbabwe, exactement là où un froid de canard contrasté avec le beau soleil laissé à Alger et, surtout, où les Warriors les attendent de pied ferme à l'occasion du second match des éliminatoires du Mondial 2006, prévu demain à partir de 14h au national Stadium de Harare. Le voyage a été long, harassant. Plus de 10 heures de vol au bord d'un avion spécial d'air Algérie, soit toute une journée entre ciel et terre avant d'atterrir, jeudi, aux environs de 18h sur le sol zimbabwéen. Une terre d'hospitalité et de bon accueil avec les responsables du football local aux petits soins qui ne lésinent pas sur les moyens pour mettre leurs hôtes dans les meilleures conditions de séjour. Le temps des salamalecs avec, entre autres, les membres de l'ambassade d'Algérie au Zimbabwe, et des formalités administratives vite expédiées, et voilà que les membres de la délégation algérienne s'engouffrent déjà dans les bus et voitures mis à leur disposition afin de rallier le quartier général installé à l'hôtel Sheraton. Un coin fort luxueux, où les algériens ne manquent de rien, situé pas loin du stade et du terrain d'entraînement. Après une bonne nuit de sommeil réparateur, vendredi, les verts entrent dans le vif du sujet dans une ambiance bon enfant. Le coach, Robert Waseige, a prévu une séance d'entraînement à l'heure du match, c'est à dire à 15h, 14h en Algérie. La première répétition se déroule au Callie Stadium avec l'ensemble de l'effectif. Les contours de l'équipe se dessinent déjà. La tendance va à un schéma tactique en 4-4-2 avec Boutabout et Cherrad en pointe de l'attaque. Belmadi, Ziani, Mansouri et Ghazi seront chargés de faire le jeu alors que Antar Yahia, Bouguerra, Rahou et Belhadj occuperont le compartiment défensif. Tout au long de la séance d'entraînement, Waseige insiste sur le placement et la rapidité d'exécution. L'EN jouera vraisemblablement l'arme du contre tout en essayant de bloquer les issues. Un plan qu'elle maîtrise le mieux et qui a fait sa force lors de la CAN. Aujourd'hui, toujours à 14h, dernière répétition générale sur le terrain de la rencontre au national stadium. La concentration est à son paroxysme. Bendjani sera de la partie Coté zimbabwéen, la discrétion est de mise mais les échos sont plutôt positifs pour les Warrios. Les Zimbabwéens propulsés par le nul ramené du Gabon veulent continuer sur la même lancée. Leur attaquant vedette Bendjani, qui évolue à Auxerre, est arrivé hier à Harare pour prendre part à la rencontre, alors qu'il était donné pour out pour cette troisième confrontation entre les deux pays. Le reste de la panoplie de professionnels est également présente. Il ne reste que la vérité du terrain. S. B. 600 dollars pour accéder à la tribune de presse… Ayant été informés, par la FAF, que la fédération zimbabwéenne a instauré des frais d'accréditation pour le match, Zimbabwe-Algérie, de l'ordre de 600 dollars US, des journalistes de la presse nationale ont décidé finalement de ne pas faire le déplacement à Harare. D'autres en revanche, comme ceux de Liberté, El Hadef, El Kora, Maracana Magazine et de la télévision nationale ont décidé tout de même d'être du voyage et protester contre cette mesure unique et contraire aux règles d'organisation des matches internationaux. Arrivés sur place, les journalistes présents à Harare ont été de nouveau informés par les responsables de l'ambassade de cette mesure prise par les Zimbabwéens. Du coup, pour espérer accéder aujourd'hui à la tribune de presse, les journalistes doivent s'acquitter de la somme de 600 dollars. C'est tout simplement absurde et aucun pays ne l'avait fait auparavant. Par conséquent, les envoyés spéciaux ont décidé d'aller tout de même au stade pour faire leur boulot quitte à acheter le billet d'entrée car, par principe, une accréditation ne s'achète pas. S. B.