Une violente déflagration s'est produite, hier, à 22 heures, faisant 11 blessés dont 4 graves, selon le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni. L'explosion, qui a secoué toute la capitale, serait, selon beaucoup de témoignages recueillis sur place... Une violente explosion a secoué, hier, aux environs de 22h, la capitale provoquant un moment de panique chez la population. La déflagration, entendue à des kilomètres à la ronde, s'est produite au niveau de la centrale électrique du Hamma faisant onze blessés, dont quatre grièvement touchés, tous des agents de la Société de prévention et d'action de sécurité (SPAS), une filiale de la Sonelgaz. Si les autorités n'ont soufflé mot sur l'origine de cette explosion, les indices relevés sur les lieux font croire qu'il s'agit d'un attentat à la voiture piégée, qui a ciblé cette importante infrastructure de production d'électricité. Et dans ce cas-là, l'objectif recherché serait de plonger la capitale, sinon une bonne partie du territoire national dans l'obscurité. En tout cas, pour le moment, c'est la thèse qui serait privilégiée par les services de sécurité. Les responsables qui se sont rendus sur place juste après la détonation, à leur tête le ministre de l'Intérieur, M. Nourredine Yazid Zerhouni, et le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, ont préféré user de la prudence et ce, malgré l'insistance des journalistes. Ils n'ont pas voulu trop s'avancer sur l'origine de cet incident. Pour le ministre de l'Intérieur, l'explosion serait “apparemment d'origine accidentelle” et qu'“il appartient à l'enquête déclenchée par les services de sécurité de déterminer les circonstances exactes de l'explosion”. Celle-ci a causé un énorme cratère sur le trottoir attenant au mur d'enceinte de la centrale, dont une partie s'est effondrée vers l'intérieur de l'établissement. Mais les principales installations n'ont pas été endommagées par le souffle de l'explosion qui a fait voler en éclats les vitres des habitations et des voitures sur un rayon d'environ 200 mètres. Seul un bâtiment a subi des dégâts, puisque les feuilles en métal qui couvraient le flanc donnant sur le lieu de l'explosion ont été broyées par le souffle. Outre quelques carcasses de véhicules complètement défoncées, des morceaux de métal, sans doute ce qui reste de la voiture piégée, jonchaient l'avenue Hassiba-Ben-Bouali qui enserre la centrale par le Sud. Les éléments de la police scientifique se sont déplacés en force sur les lieux et se sont affairés durant une bonne partie de la soirée d'hier à recueillir les indices pouvant révéler l'origine exacte de cette explosion. H. S.