C'est connu : le malheur des uns fait le bonheur des autres. Et le malheur de David Beckham et de l'Angleterre a fait le bonheur d'un Espagnol. Pablo Carral n'est pas spécialement porté sur le football. Son dada, c'est le basket, un sport qui lui a surtout permis de développer sa taille. Une taille qui s'est révélée fort bien utile lors du match qui a opposé l'Angleterre au Portugal le 24 juin dernier. Ce jour-là, Pablo s'est donc rendu au stade pour assister aux quarts de finale opposant les Anglais aux Portugais. La bonne étoile de Pablo lui permet de se retrouver derrière la partie du stade où se joue l'épreuve fatidique des tirs au but. 22 heures largement passées, David Beckham, le capitaine anglais, s'avance face à Ricardo Pereira, le gardien portugais, shoote et rate son tir. Le ballon passe au-dessus de la barre transversale pour se retrouver dans les tribunes. Là où justement Pablo s'est planqué pour regarder le match. Une centaine de spectateurs se lève pour intercepter le ballon de Beckham. Pablo se lève aussi. Dans une bataille comme celle-ci, où tout le monde veut attraper la balle, la grande taille et les bras longs sont des atouts non négligeables. Pour la première fois de sa vie de basketteur, Pablo Carral va jouer le chercheur de balle. Il s'élève au-dessus de la mêlée et attrape le ballon. Mais au lieu de le restituer, comme il est de coutume, il le dissimule sous son maillot. Personne ne réclame le précieux objet, ni l'arbitre ni les joueurs. Le match fini, Pablo rentre tranquillement chez lui en Galice, une province espagnole distante de 300 kilomètres de Lisbonne, avec le fameux ballon dans les bagages. “Je fais du basket-ball. Quand j'ai vu le ballon arriver, j'ai sauté, je l'ai attrapé et je l'ai caché sous ma chemise. Je le garde comme un grand trophée”, déclare Pablo à A Bola, un quotidien sportif portugais. Le bienheureux Pablo Carral a eu le flair de s'asseoir, dans la rangée Q, de la tribune du Stade de Lisbonne. Pauvre Beckham ! Non seulement il a perdu la rencontre, mais il s'est fait avoir dans le Q. F. A. P. S. : L'attaquant néerlandais Roy Makaay aurait pu faire perdre à son équipe la demi-finale. Juste à la fin du temps réglementaire et avant le début des prolongations, le joueur s'est précipité aux vestiaires pour se soulager, sans demander l'autorisation de l'arbitre. Makaay aurait dû écoper d'un avertissement, selon les règles de la FIFA. Si tel avait été le cas, il aurait dû être exclu compte tenu du premier avertissement reçu à la 116 minute. Par conséquent, la Hollande aurait joué à dix et Makaay n'aurait pas pu tirer son penalty. Bild, le journal allemand, parle du “scandale pipi” en affirmant que la victoire des Pays-Bas est “irrégulière”. Eternels rivaux, les Allemands trouvent toujours une occasion pour faire “chier” les Hollandais.