La libération promise par les forces de la coalition du joug du dictateur, s'est transformée en cauchemar pour les Irakiens, horrifiés par le nombre impressionnant de victimes, depuis la fin de cette guerre, officiellement décrétée par le patron de la Maison-Blanche, le 1er mai 2003. Iyad Allaoui, le chef du gouvernement intérimaire irakien, a officiellement reçu, hier, des mains de l'administrateur civil américain de l'Irak, les documents attestant du transfert de la souveraineté. Quelle souveraineté ont recouvré hier les Irakiens ? La question mérite d'être posée parce que Paul Bremer part, en laissant derrière lui, un pays plongé dans le chaos total. L'insécurité est devenue le maître mot en Irak, tant la mort guette quotidiennement et à chaque coin de rue militaires et civils. Le terrorisme et le fondamentalisme religieux, que George W. Bush avait pourtant annoncé combattre à travers cette guerre, fleurissent dans un pays, où ils n'avaient pas droit de cité du temps du président déchu. En dépit de son règne dictatorial, Saddam Hussein avait prémuni l'Irak contre ces deux fléaux. La libération promise par les forces de la coalition du joug du dictateur, s'est transformée en cauchemar pour les Irakiens, horrifiés par le nombre impressionnant de victimes, depuis la fin de cette guerre, officiellement décrétée par le patron de la Maison-Blanche, le 1er mai 2003. Rien n'a fonctionné comme prévu, du moins comme le prétendait le département d'Etat et le Pentagone pendant la période précédant le déclenchement des hostilités contre Bagdad. Quinze mois plus tard, la nébuleuse Al-Qaïda, dont le lien avec le régime de Saddam Hussein n'a jamais été établi, tout comme les armes de destruction massive, toujours introuvables, opère allègrement en Irak sous la direction de Mossaâb Zarqaoui, et donne plus de force aux opposants de l'occupation. Les 135 000 soldats de la coalition s'attellent beaucoup plus à assurer leur propre sécurité que celle de la population. L'Amérique, qui laisse un Irak livré à lui-même, se doit d'assumer ses responsabilités devant la communauté internationale, car ce ne sont pas les mises en garde qui ont fait défaut lorsque Washington préparait sa guerre contre Saddam. C'est le constat d'échec de la politique américaine à recourir aux guerres préventives contre les pays constituant une menace pour les intérêts US. K. A.