Les services libyens ont découvert que le GSPC avait établi une base des opérations dans le Tibesti. Les terroristes du Groupe salafiste pour la prédiction et le combat (GSPC) sont en train d'affiner une stratégie de combat qui leur permettrait d'étendre leurs tentacules vers l'Afrique noire. S'étant déjà assuré une présence remarquée au Maghreb grâce aux liens tissés avec les réseaux d'Al-Qaïda, le GSPC est désormais en route pour l'Afrique. Le Journal du Dimanche a révélé hier que plusieurs membres de cette organisation terroriste créée par Hassan Hattab, ont été interceptés par les services de sécurité libyens, il y a quelques jours. Citant une source “proche d'un service de contre-espionnage européen”, le JDD précise qu'il s'agissait de “terroristes prêts à agir” et qu'ils appartenaient au GSPC de Amari Saïfi dit Abderrazak El-Para. Pis, le journal est convaincu que l'organisation est clairement en train de préparer des attaques terroristes sur le sol africain. Le Journal du Dimanche croit savoir également que le GSPC est déterminé à lancer une offensive contre les intérêts occidentaux, y compris français et américains, “qu'ils soient économique, diplomatique ou touristique”. Les services libyens ont découvert par ailleurs que le groupe salafiste avait établi une base des opérations dans le massif montagneux et désertique du Tibesti, au nord du Tchad. Une précision qui confirme la présence des troupes d'El-Para dans ce pays, signalée depuis quelques semaines. Plus inquiétant, le GSPC est en train de renforcer ses rangs via l'enrôlement de jeunes volontaires dans différents pays africains en vue de faciliter ses intrusions et assurer le succès de ses opérations. Il s'agirait principalement de bras tchadiens, maliens, mauritaniens, soudanais et bien sûr libyens qui sont tous entraînés “au maniement des explosifs grâce à des équipements très sophistiqués”, souligne la même source. Dans le même ordre d'idées, le JDD indique que le chef terroriste du GSPC, Amara Saïfi, qui a succédé à Nabil Sahraoui, éliminé en juin dernier à El-Kseur, à Béjaïa, aurait été libéré par les rebelles du Mouvement pour la démocratie et la justice du Tchad (MDJT). Les deux organisations aux objectifs diamétralement opposés, a priori, auraient en effet trouvé un gentleman agreement pour lutter ensemble contre l'armée tchadienne moyennant la libération du numéro 1 du GSPC. Aussi, El-Para pourrait compter sur le soutien du MDJT dans sa “conquête” de l'Afrique pour y attaquer les intérêts des pays occidentaux. Cette tentative d'internationaliser ses méfaits en sortant de sa zone d'influence d'origine à savoir l'Algérie, confirme l'allégeance du GSPC à la nébuleuse d'Al-Qaïda et sa volonté d'être le bras armé de Oussama Ben Laden en Afrique. Il faut rappeler que le réseau d'Al- Qaïda a déjà frappé durement au cœur du continent noir et à plusieurs reprises notamment à Nairobi, au Kenya et à Dar Essalem en Tanzanie. Et la cible a toujours été la même : les représentations diplomatiques des Etats-Unis. Curieusement, c'est ce qui est désigné dans le collimateur du GSPC, à en croire le Journal du Dimanche. C'est pour cela que ces menaces devraient être prises au sérieux. H. M. Accrochage à Skikda Cinq blessés Dans la nuit de samedi à dimanche, un groupe armé, dont le nombre reste indéterminé, a ouvert le feu en direction des forces combinées en ratissage. L'incident s'est produit au niveau de la commune de Kerkera, précisément au 16e kilomètre sur la RN85 reliant Collo à Constantine. Cinq membres des forces de sécurité ont été légèrement blessés au cours de l'accrochage qui s'ensuivit. Ils ont été évacués vers l'hôpital de Collo. Z. Réda