Une motion de protestation de la Fédération nationale des travailleurs de la Sécurité sociale a été rendue publique le 24 novembre dernier enregistrant avec regret la multiplication d'écrits anonymes dénigrant et diffamant des travailleurs de la CNAS, selon M. Sadek Mechti, secrétaire général de la FNTSS. Cette attitude est décelable dans les maladresses commises par le ministre du Travail lors d'un rassemblement de gestionnaires à Annaba les 2 et 3 novembre dernier. En effet, ce dernier a prôné l'établissement de fiches d'évaluation concernant la gestion des directeurs d'agence en faisant fi des attributions de contrôle et l'inspection de la direction générale de la CNAS ; cette façon de voir laisserait présager une tournure peu orthodoxe dans l'exercice de la fonction du département du ministre. Il apparaît donc, selon le secrétaire général de la FNTSS, que le département du travail et de la protection sociale louche vers une tentative d'OPA sur la CNAS, en occultant le rôle hiérarchique de la direction générale des directeurs centraux et des organes de parité représentés par le syndicat et le conseil d'administration. Par ailleurs, des sources dignes de foi, indiquent que d'étranges inspections ministérielles dépêchées notamment dans les agences de l'ouest du pays, ont été dénoncées par les gestionnaires et les représentants syndicaux de la CNAS qui ont vu dans ces pratiques, des instruments de harcèlement et des immixtions inacceptables dans leur principe, selon la motion de protestation de la FNTSS. “Elles atteignent un seuil lorsqu'elles substituent à des cadres juridiques et institutionnels de contrôle de la gestion de la caisse, des actions parallèles de type policier, inquisitorial, à sens unique…”, indiquait le texte de la motion. En observant un début de déstabilisation terrible de la Sécurité sociale, fille légitime et préférée de l'Etat providence, particulièrement sensible en ce qui concerne ces inspections et leur caractère d'illégalité, la Fédération nationale des travailleurs de la Sécurité sociale, met en garde contre ces pratiques d'un autre âge qu'elle qualifie d'opaques, insidieuses, et élève une vive protestation contre la caution et le crédit officiels qui leur sont apportés par l'administration de tutelle. En conclusion, il semble que la concorde entre le ministre du Travail et l'UGTA n'est pas encore acquise et tout prête à croire que M. Tayeb Louh refuse, dans le fond et dans la forme, d'engager le dialogue nécessaire. M. S.