Sans surprise, M. Amara Benyounès a été élu, hier, par ses pairs, comme secrétaire général de l'Union pour la démocratie et la République. Le congrès constitutif de cette jeune formation politique dont les travaux se sont achevés ,hier, à l'hôtel Hilton à Alger, a également permis l'élection du conseil national, composé de 249 membres. Conformément aux statuts adoptés par les congressistes, le premier responsable a procédé de son côté à la désignation du bureau national, espèce d'exécutif du parti, composé de 25 membres. Dans une brève intervention à l'issue des travaux, Amara Benyounès, même rassuré de la réussite de ce premier rendez- vous organique, n'a pas néanmoins manqué de décocher quelques flèches assassines à l'endroit de certains cercles politiques et médiatiques, lesquels tentent, à ses yeux, de jeter l'anathème sur son parti. Une mise au point au demeurant surprenante qu'elle apporte, paradoxalement, de l'eau au moulin de ses détracteurs. “Eddezou m'aâham”, a-t-il dit, allusion à ceux qui accréditent la thèse selon laquelle son parti est “nanti” et par ricochet, du moins l'idée sous-jacente, qu'il jouit des largesses de l'Etat. Comme pour se donner bonne conscience et signifier qu'il est confiant de son entreprise, il lance : “Personne ne nous donnera de leçons”. Sur un autre chapitre, Amara Benyounès a estimé que la question de l'agrément, refusé par le département de l'intérieur au Front démocratique (FD) de l'ex-Chef de gouvernement Sid Ahmed Ghozali et au parti Wafa de Ahmed Taleb, faut-il sans doute le rappeler, n'est “qu'une simple formalité” car “son parti a largement dépassé les exigences de la loi”. “Nous pensons que ça sera une simple formalité”, a-t-il dit. Par ailleurs, — histoire sans doute de rassurer ceux qui n'ont pas été retenus dans les instances du parti —, il a indiqué que d'autres rendez-vous organiques pourraient avoir lieu dans les prochaines années et qui permettraient à tous les militants d'aspirer à y figurer. Créé en février dernier et présent dans 39 wilayas, l'UDR ambitionne de réussir un “vaste rassemblement de démocrates qui tiendra une place prépondérante dans le sillage du président de la République et contribuera à la formation d'une nouvelle majorité”, a expliqué Amara Benyounès à l'ouverture des travaux. “Il travaillera aussi à l'émergence de deux pôles politiques dominants (…)”, avait-il ajouté. K. K.