La commission nationale de révision de la loi organique sur l'information sera installée, aujourd'hui, au ministère de la Communication. Composée d'une trentaine de membres (journalistes, éditeurs, magistrats, juristes, universitaires), cette structure, mise sur pied par le ministre de la Communication, Boujemaâ Haïchour, dans l'objectif de servir de base à l'élaboration d'un avant-projet organique portant révision de la loi sur l'information, connaît la défection des animateurs du comité pour la libération des journalistes. Rabah Abdellah, le secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ), membre de ce comité, a expliqué, hier, son refus d'associer son syndicat à cette révision de la loi sur l'information suite à l'emprisonnement des journalistes : “Je ne suis pas contre la participation à cette commission, du point de vue du principe, mais les conditions actuelles où deux de nos confrères se trouvent en prison ne nous permettent pas de concevoir un débat avant qu'ils ne soient libérés”. M. Brahim Brahimi, universitaire, avait lui aussi annoncé avoir décliné l'invitation, mercredi dernier au forum pour la liberté de la presse pour les mêmes motifs : “Rien n'est envisageable tant que des journalistes seront en prison”. N. M.