L'état de santé du journaliste Hafnaoui Ghoul se dégrade de jour en jour et nécessite “un transfert urgent à l'hôpital”. C'est sa famille et la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh) qui ont tiré, hier, la sonnette d'alarme. Dans un communiqué rendu public, la famille de Hafnaoui Ghoul note que “notre fils entame sa deuxième semaine de grève de la faim avec un état de santé (moral et physique) en nette détérioration”. Tout en expliquant qu'à l'occasion de sa dernière visite au centre pénitentiaire de Djelfa, où Hafnaoui est incarcéré depuis trois mois, la famille du journaliste indique avoir constaté “l'épuisement” du journaliste et son “incapacité à parler et à se mettre debout”. Selon sa famille, le médecin du pénitencier a élaboré un rapport dans lequel il précise l'état de santé gravissime de Hafnaoui Ghoul. Un médecin psychiatre a eu également à l'examiner souligne sa famille. La ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh), dont Hafnaoui est membre, abonde dans le même sens en soulignant la gravité de son état de santé. “L'état de santé de Ghoul est inquiétant et se dégrade de jour en jour, ce qui suppose son transfert immédiat à l'hôpital”, lit-on dans le communiqué du bureau de la Laddh de Djelfa rendu public hier. Alors que la ligue porte l'entière responsabilité “aux autorités concernées” sur ce qu'encourt Hafnaoui compte tenu de son état de santé actuel, sa famille, de son côté, interpelle “toutes les forces sociales et politiques ainsi que l'ensemble des organisations nationales et internationales des droits de l'Homme pour intervenir dans l'objectif de permettre à Hafnaoui Ghoul de bénéficier des soins qu'il faut”. La famille du journaliste interpelle également, à cette occasion, le président de la République. Elle l'exhorte, à cet effet, d' “intervenir, dit-elle, de mettre un terme à tout ce que subit Hafnaoui et de le libérer”. N. M.