Peu de temps après l'arrivée hier du vol AH 3019 de la compagnie nationale Air Algérie en provenance d'Istanbul (Turquie), la Police algérienne des frontières (PAF) a saisi deux kilogrammes d'or abandonnés, dans un sac, au niveau des sanitaires de l'aéroport. Le suspect de ce forfait, âgé de 30 ans, qui a été appréhendé hier, s'est révélé être un habitué de cette destination. Celle-ci est d'ailleurs connue pour être la destination par excellence des jeunes qui s'adonnent au commerce informel (trabendo). Quoi qu'il en soit, l'enquête suit son cours pour déterminer les complices du suspect. À noter que cette affaire intervient quatre jours après l'arrestation d'un passager et d'un steward en possession de plus de 50 kg d'or, qui a défrayé la chronique et qui met en exergue tout le dispositif de sécurité mis sur pied ces derniers jours et qui a eu pour effet de resserrer l'étau autour des trafiquants. Le port, à son tour, n'a pas échappé à ce genre de trafic comme le confirme la saisie effectuée, il y a environ un mois. Les douanes ont récupéré à l'arrivée d'un pavillon de Marseille pas moins de 160 kg d'argent granulé et deux lingots d'or d'un kilo chacun, dissimulés dans un véhicule appartenant à un Algérien. Quelques mois avant, une autre “prise” également au niveau du port a donné lieu à la récupération de 98 kg d'argent granulé. Ces affaires révélées au grand jour confirment que l'importation prohibée de l'or constitue une filière florissante, notamment dans un pays où les bijoutiers, à tort ou à raison, préfèrent s'approvisionner et trouveraient même leur compte en puisant dans le marché informel. À plus forte raison lorsqu'on apprend que la seule entreprise nationale qui produit de l'or serait en rupture de stock. N. S.