Malgré ces recettes faramineuses, les responsables du secteur trouvent que les prix des communications sont bas. “Les recettes téléphoniques se sont élevées à plus de un milliard de dollars, soit 70 milliards de dinars, en 2001”, déclare M. Ouhadj, conseiller du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication. Les chiffres placent le secteur de la téléphonie en deuxième position après Sonatrach en matière de bénéfice. Malgré ces rentrées d'argent exceptionnelles, les responsables continuent à estimer que les tarifications en vigueur sont en-deçà de la réalité. Le même responsable explique : “Nous avons comparé les prix de la communication appliquées en Algérie (1,5 DA les 6 minutes) avec nos voisins et en prenant en compte les pouvoirs d'achat de chaque pays, nous avons trouvé que la tarification algérienne n'a pas suivi la courbe à la hausse.” Si les responsables continuent à préparer le terrain pour des hausses du coût de la téléphonie, des experts rappellent qu'il est encore possible de maintenir les coûts actuels. Les mêmes spécialistes évoquent le rôle du service civile, notamment en ce qui concerne les technologies de l'information et de la communication. “Mis entre les mains d'un professeur en médecine, l'outil informatique est un moyen pédagogique faisant partie de la formation continue. Donc, il faut appliquer des prix très bas en faveur de cette corporation, si nous voulons une médecine de pointe”, affirme un universitaire. Lors de la conférence de presse qu'il a animée en marge du symposium, M. Ouhadj a mis l'accent sur la réussite de la manifestation et des résultats positifs d'ores et déjà acquis. C'est ainsi qu'il révèle : “Nous avons eu plusieurs contacts avec des entreprises sud-coréennes qui sont leaders en la matière.” Par ailleurs, il n'omettra pas de mettre en exergue d'autres probables coopérations avec des centres de recherches d'autres pays, comme le Venezuela. Interrogé sur les intentions de la Banque mondiale dont les représentants à ce symposium n'ont pas cherché à passer “incognito”, M. Ouhadj déclare : “La Banque mondiale a sponsorisé les travaux à hauteur de 15 000 dollars. Bien entendu, par ce geste, l'institution fiduciaire universelle cherche à ce que beaucoup de pays s'alignent sur les critères économiques qu'elle a choisis.” Quant aux 500 000 nouvelles lignes GSM dont la licence sera bientôt cédée, le même responsable annonce : “Nous ne suivons pas encore les offres des opérateurs, mais nous estimons que les propositions démarrerons à partir de 250 millions de dollars.” Invité à estimer le chiffre d'affaires annuel des activités des technologies de l'information et de la communication, il répondra : “Nous ignorons ce chiffre, mais je vais vous livrer un autre : de 1996 à 2001, il y a eu 1,6 million d'ordinateurs importés en Algérie, selon les statistiques des douanes.” Il conclut son intervention en rappelant que toutes les infrastructures téléphoniques en Algérie sont numériques. “Nous avons remplacé les 900 000 lignes analogiques par autant de lignes numériques en 2001”, estime M. Ouhadj. Ce dernier fait une autre révélation : “Nous avons placé à Kouba une antenne émettrice d'une boucle locale radio (WLL en anglais). Cette nouvelle technologie se passe des connexions classiques par lignes aériennes ou souterraines. Grâce à cette nouvelle technologie, les dérangements seront rares.”Le symposium, dont les travaux ont pris fin hier, a été une occasion pour des spécialistes du secteur d'échanger leurs expériences. S. B. NOUVELLE TECHNOLOGIE : Formation des Algériens à Séoul • Des spécialistes algériens bénéficieront d'une formation supplémentaire en Corée du Sud, pays ayant réalisé de grands progrès en matière de technologies de l'information et de la communication. Il n'est pas à exclure que des ingénieurs sud-coréens assureront des formations en Algérie. Un protocole d'accord en ce sens a été signé le 9 décembre dernier entre des représentants algériens et sud-coréens, en marge des travaux du symposium qui a pris fin hier.