N'ayant pas pu obtenir d'explication tangible et convaincante de la part de l'administration des universités de l'USTO et d'Es-Sénia, y compris du contrôleur des finances au niveau de la wilaya, des vacataires détenteurs du magistère ont eu recours à une lettre ouverte pour interpeller M. Harraoubia sur ce qu'ils considèrent comme étant une injustice. En effet, ces derniers viennent d'apprendre qu'en raison d'une “note ministérielle”, datée du 25 mars 2002, les vacataires ne pourront plus bénéficier des nouvelles dispositions “portant sur les tâches d'enseignement et de formation à titre accessoire” (décret exécutif n°01-293 du 1er octobre 2001). Pour les contestataires, cette note est une façon, d'une part, de ne pas reconnaître leurs diplômes et, d'autre part, les prive d'une rémunération qui aurait dû ainsi passer à 720 dinars/heure. L'un de ces vacataires nous explique que la lecture du décret 01-293 est pourtant claire puisqu'il y est dit qu'il est fait appel, “à titre exceptionnel, à toute personne justifiant de la détention de plusieurs diplômes universitaires (magistère et plus) permettant l'exercice d'activités de formation supérieure…” Dans l'article 5, un tableau de rémunération suivant “le grade, le poste de travail ou la qualification” cite les magistères devant bénéficier des 720 DA/heure. C'est l'ancienne tarification qui aurait été appliquée, soit 240 DA/heure. Cette différence de taille pour des personnes, qui travaillent déjà dans la précarité la plus totale (les vacataires ne bénéficient d'aucune protection sociale et d'aucune garantie de l'emploi), a eu le don de provoquer la colère et le dégoût chez la majorité des vacataires. Dans la lettre ouverte qui nous a été remise, suivent près d'une cinquantaine de signatures. Ces jeunes diplômés se trouvent aujourd'hui confrontés à une administration toute-puissante pour pouvoir user d'une interprétation restrictive et toute particulière des textes réglementaires. Le ministre de l'Enseignement supérieur serait le seul à pouvoir trancher dans ce dossier qui doit concerner d'autres wilayas. F. B. SETIF Débrayage des enseignants • Les travailleurs du secteur de l'éducation de 8 lycées, 2 technicums et 2 CEM à Sétif ont débrayé hier. Ce mouvement de protestation est venu après le retard dans le paiement des salaires, de la prime de rendement individuel et de la prime de scolarité. Le mouvement, qui a commencé avant-hier dans le lycée El-Khansa, risque de s'amplifier davantage à travers la wilaya. Les quelque 22 000 travailleurs de l'éducation, qui attendaient à être payés la veille de l'Aïd, ne l'ont pas été jusqu'à ce jour. Il est à rappeler que depuis la décentralisation des salaires, une perturbation dans le virement des salaires est enregistrée. Les enseignants souhaitent retourner à l'ancien système. F. S.