Le délégué du mouvement citoyen, Ali Gherbi, n'a pas manqué de dénoncer, au cours de son intervention, le silence complice de l'instance onusienne face au drame kabyle. C'est un véritable réquisitoire qu'a dressé contre le pouvoir M. Gherbi Ali, au cours d'un meeting populaire qu'il a animé, mercredi soir, sur l'esplanade de l'ex-siège de l'APC d'El-Kseur. Le délégué d'El-Kseur, tout au long de sa prise de parole, n'a pas cessé de fustiger le pouvoir et de dénoncer le silence complice de l'instance onusienne face au drame qui frappe la région de Kabylie depuis presque une vingtaine de mois. Le meeting, animé mercredi soir, au lendemain même de l'empêchement de la manifestation des délégués à Alger, a été l'occasion pour le délégué et porte-parole du Comité de la société civile d'El-Kseur de s'en prendre au pouvoir accusé de manœuvres diaboliques vis-à-vis du mouvement citoyen de Kabylie. “Nous avons assisté, hier, à l'officialisation de la Journée nationale de la répression”, a-t-il dénoncé avec ironie. “Les délégués taïwans (cités nommément, ndlr) ont même joué le rôle d'indicateurs pour interpeller les délégués authentiques”, a-t-il encore révélé. Le délégué d'El-Kseur a critiqué l'instance onusienne à Alger pour “son silence coupable” devant la tragédie qui secoue la Kabylie. Toutefois, l'orateur a vivement salué la libération des trois détenus d'El-Kseur à l'occasion de la célébration du 54e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et exige la libération du reste des détenus du mouvement citoyen de Kabylie. Dans la foulée, l'animateur du meeting a exhorté les détenus grévistes de la faim à cesser leur action. L'intervenant a aussi appelé à des assemblées générales électives du mouvement et ce, dans les quartiers et villages. L. O.