Cela s'est passé dans un institut : un concours, pour nouveaux bacheliers, est ouvert pour le recrutement de 100 étudiants. Plus de mille demandes ont été enregistrées par l'administration de l'établissement qui compte parmi les plus prestigieux du pays. L'examen ayant eu lieu, le jury a retenu une centaine d'étudiants sur la base de leurs notes. Jusque-là, tout est normal. Mais quelle ne fut la surprise d'un des membres du jury de constater que sur les cents sélectionnés, quatre-vingts sont inexplicablement passés à la trappe, pour être remplacés par des “parachutés” qui n'ont même pas passé le concours. Si les vingt rescapés, enfants du peuple, ont échappé à la broyeuse du piston, c'est qu'ils sont brillants. “Non seulement leur élimination aurait été injustice, mais un crime contre la nation”, s'insurge ce membre du jury qui ne croyait pas qu'on pouvait aller si loin dans la manipulation des résultats. Comme quoi, les concours en Algérie, c'est du pipeau. Et vive le piston !