“Nous allons engager la réalisation des infrastructures routières à base de béton en ciment à partir de 2005”, a annoncé, hier, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul lors de son intervention à la journée d'étude sur la construction des routes en béton de ciment organisée par le groupe Cosider. “Dans l'immédiat, on va cibler certains projets de réalisation des infrastructures et engager l'utilisation du béton”, explique le ministre des Travaux publics. Ces projets seront parmi ceux qui seront réalisés dans le cadre du programme routier et autoroutier que l'Algérie entend réaliser. Par ailleurs, le ministre s'est engagé également à lancer une formation spécialisée pour la réalisation, l'entretien des routes en béton de ciment ainsi que les autres infrastructures portuaires et aéroportuaires. À cet égard, le ministre estime les besoins en consommation du ciment, en 2004, à 9 millions de tonnes. Pour la période s'étalant de 2005 à 2009, les besoins seront de 12 millions de tonnes par an. Malgré les avantages qu'offre l'utilisation du béton en ciment et à l'instar des autres pays, l'Algérie n'a utilisé jusqu'à maintenant ce béton que dans la réalisation des aéroports alors que les routes algériennes sont construites sur la base du béton bitumineux à base de pétrole. Dans son intervention, le président-directeur général du groupe Cosider, Lakhdar Rekhroukh, a expliqué les avantages de l'utilisation du béton en ciment qui réside en la qualité des routes construites qui engendrent moins d'accidents par rapport à celles construites sur la base du béton bitumineux, une vie utile moyenne double ainsi que l'amélioration du rendement énergétique du fait de la rigidité du béton qui se traduit par 20% d'économie sur le carburant pour les camionneurs, une diminution des gaz à effet de serre et la réduction des quantités granulaires pour la chaussée et enfin, une fréquence réduite des interventions pour l'entretien et la réfection, donc moins d'entraves à la circulation et de contraintes aux usagers de la route