Il n'y a pas le feu à la maison Cnapest. “Il n'y a aucune dissidence au Cnapest”, ont soutenu, à l'unisson, les principaux dirigeants du syndicat lors d'une conférence de presse animée par Méziane Mériane, hier, au lycée Ahmed-Zabana au Carroubier (Alger). Le “dérapage” verbal de Méziane Mériane, coordinateur national du syndicat qui a qualifié le recours à la grève, décidé par le bureau national, d'“aventurier”, semble être mis aux oubliettes. Un coup de gueule que son auteur a assimilé à “un moment d'affolement et d'égarement”. Aussi, il n'a pas hésité à adresser aux enseignants un message de “désolation et d'excuses”. “J'ai créé une polémique négative autour de ma personne mais salvatrice pour le Cnapest qui va repartir de plus belle”, regrette-t-il. “On ne peut pas détruire d'un revers de la main ce qu'on a mis des années à construire”, affirme-t-il. Pressé par les journalistes d'expliquer sa sortie spectaculaire d'avant la grève, Mériane a soutenu : “pour moi, la page du petit incident est tournée dans l'intérêt général et de celui du Cnapest. Il y a une différence d'approche sur le plan de la forme et non pas sur le fond. Nous sommes des légalistes. Il faut épuiser toutes les voies légales avant de recourir à la grève.” Mais il ne s'est pas privé d'applaudir la réussite du mouvement de grève suivi à 95% au niveau national. Tout en promettant “qu'à l'avenir, la décision qui engage les profs ne doit être prise que par les profs”, Mériane s'est dit être toujours à la tête de son syndicat. Il a aussi catégoriquement infirmé avoir déposé sa démission. Dans le communiqué du conseil national, il a été fait mention de “pressions et menaces exercées par le secrétaire général du ministère de l'éducation nationale sur les membres du conseil national lors de la rencontre avec les cadres du ministère le samedi 4 octobre 2004”. Le conseil national s'est dit “grandement étonné par la position du coordinateur national” qu'il a rappelé à l'ordre pour ne plus “outrepasser les décisions du conseil national, quelles qu'en soient les circonstances”. Après cela, un appel est lancé à la tutelle pour “travailler avec les représentants du Cnapest afin d'assurer la stabilité dans le secteur et ne plus recourir à la menace et à la surenchère”. Sur ce point, M. Mériane estime, lui aussi, que “c'est à la tutelle de désamorcer la crise et résoudre positivement les problèmes posés”. Rappelons que le bureau national tiendra une autre réunion le jeudi 28 octobre à Alger. A. C.