La contractualisation de plus de 300 000 travailleurs est un préalable à la poursuite de la concertation. La commission chargée du dossier de la Fonction publique, notamment de la contractualisation des travailleurs contractuels et vacataires, fait la sourde oreille et n'a pas rendu les conclusions comme prévu avec son vis-à-vis de l'Union générale des travailleurs algériens. Prête au départ à céder sur certains points discutés en juillet dernier entre Ouyahia et Sidi Saïd lors d'une rencontre préliminaire, ladite commission fait marche arrière, sans pour autant avancer des arguments convaincants. Résultats des courses, les quatre commissions mixtes installées à cet effet pour préparer le document final ne se sont pas retrouvées autour de la table des négociations pour “aplanir” des divergences avérées et qui pourraient remettre en cause l'ensemble des préalables pour sortir d'une bipartite avec les résultats escomptés par les deux parties. Même s'il est trop tôt de parler d'un bras de fer, l'ultimatum lancé par l'UGTA, par la voix du secrétaire national chargé du dossier de la Fonction publique, à la direction générale de la Fonction publique cacherait un malaise dans le dialogue. La déception est totale. L'absence d'un consensus sur la question de la contractualisation de plus de 300 000 travailleurs du secteur est à l'origine du blocage des négociations, voire même du report de la rencontre des commissions UGTA-gouvernement pour cette semaine. “Si nous n'obtenions pas un accord de principe sur ce point, la bipartite connaîtrait des contrariétés à même de soulever l'ire des travailleurs. Déjà que la conjoncture est chargée de conflits, de menaces de grèves de part et d'autre, nous devons gérer ce dossier avec doigté et nous ne ferons pas marche-arrière sur nos engagements. Nous avons assez perdu de temps pour encore temporiser à ficeler un dossier aussi lourd”, estime-t-on à l'Ugta. Ainsi, la direction générale de la Fonction publique a été officiellement saisie pour rendre ses conclusions avant la fin de la semaine en cours. Faute de quoi, l'Ugta appellerait à un arbitrage du Chef du gouvernement en personne pour trancher. Pour ainsi dire, l'obligation de permanisation des agents contractuels et vacataires devient le premier préalable de la Centrale syndicale à la poursuite de la concertation et la finalisation du document de la bipartite. “Nous espérons trouver un compromis. Nous voulons des solutions concrètes et immédiates, car la bipartite nous pointe au nez”, indique-t-on à la Maison du peuple. Pour rappel, les représentants des deux parties à la commission ont eu des divergences sur certains articles qui seront soumis à l'arbitrage de la prochaine bipartite prévue pour le mois de septembre. Les articles concernent la gestion des carrières des fonctionnaires, la retraite ainsi que la permanisation des contractuels et des vacataires, dont le nombre est estimé par l'Ugta, à plus de 300 000 travailleurs. Les autres questions qui devront être également tranchées par la bipartite sont celles relatives aux indemnisations des travailleurs dans les champs du pétrole dans le Sud lesquelles ne sont pas comptées dans leur retraite et l'amendement de l'article 87 bis relatif à la loi 90-11 régissant les relations de travail et portant sur l'impact du SNMG sur les salaires. F. B.