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“Une femme en colère”
Publié dans Liberté le 19 - 10 - 2004

RESUME : La vie de Nabila est bouleversée. Elle n'ira pas à la fac. Son grand-père la responsabilise en la chargeant de garder l'œil sur leurs commerces et en lui confiant les chéquiers. Cependant, elle ne se sent pas à l'aise dans ce milieu d'hommes. Elle décide d'en parler à son grand-père...
Dès qu'elle aborde le sujet, la jeune fille constate qu'il n'est pas surpris et se moque de sa gêne. Son grand-père a vécu longtemps en Allemagne et il a une conception de la vie et de la femme qui travaille.
- Il faut que tu sois forte, lui dit-il. Quand on est à la tête de plusieurs commerces, il faut apprendre à se détacher. Ils travaillent pour toi et non le contraire.
- Je ne supporte pas la tension qui règne dès que je suis parmi eux, insiste Nabila. Grand-père, je refuse de retourner à la boulangerie et à la menuiserie. Pourquoi ne pas employer un homme ?
- Non, c'est toi qui en es chargée, rétorque hadj Tahar. Sauf si tu as d'autres projets, bien plus intéressants ?
Nabila a déjà des projets mais elle n'a pas osé lui en parler tout de suite. Maintenant qu'il lui pose la question et avec tout ce qu'elle endure auprès des employés, elle n'hésite plus.
- On pourrait vendre la menuiserie et le hammam, suggère-t-elle.
- Et pourquoi garder la boulangerie ? demande-t-il.
- Tu pourrais y passer ton temps, répond-elle. Ce sera le lieu où tes amis pourront te trouver s'ils veulent te voir. Ce sera un passe-temps. Où tu n'auras pas à te dépenser physiquement...
- Et toi, qu'est-ce que tu feras ? Veut-il savoir.
- Je veux acheter un salon de coiffure pour femmes et une boutique ou deux, lui apprend-elle. En ville, pas ici au village, je n'y serais pas à l'aise.
- Bien. Mais comment feras-tu pour t'y rendre et en revenir ? lui demande-t-il. Les bus du village ne font plus de navette entre Boghni et les Ouadhias à partir de dix-huit heures et quand on tient une boutique ou un salon de coiffure, on doit attendre les clients. Ceux qui viennent après le boulot. Cela demande de la patience et surtout du temps. Tu veux vraiment faire ça en ville ?
- Oui, j'y tiens. Pour ce qui est du transport, je pourrais avoir mon propre véhicule, dit-elle. Je passerais mon permis de conduire, comme ça tu ne te feras pas de soucis si je tarde au travail. Qu'est-ce que tu en penses ?
- Rien de tel qu'être indépendante, pour faire ce que tu veux comme tu le veux ! J'approuve pour le permis de conduire. Dès que tu l'auras décroché, je t'achèterai une voiture, lui promet-il. Rassure-toi, tu la choisiras toi-même.
- Donc, j'ai ta bénédiction ?
- Pour tout ce que tu entreprendras. Ce qui compte à mes yeux, c'est que tu réussisses, insiste son grand-père. J'ai été si déçu par ton père qu'il me semble que chacun de tes actes me rendra fier. Fier comme je ne l'ai jamais été.
Avec son soutien et sa bénédiction, Nabila entreprend tout en grand. La menuiserie et le hammam sont vendus. Elle achète aux Ouadhias, comme prévu, un salon de coiffure et une boutique, dans une même ruelle. Entre-temps, elle a passé son permis de conduire, acheté une voiture, une Golf noire.
Très prise par ses nouvelles occupations, Nabila n'a plus le temps de voir ses anciennes camarades de classe devenues étudiantes à l'université. Même sa famille la voit en coup de vent. Dahbia n'a plus de contact avec elle. Quand elle trouve l'occasion de lui parler, c'est pour lui demander de l'argent. Nabila lui en donne plus que nécessaire, sachant que son père lui en soutire à chaque fois quelle rentre.
Car Nabila qui garde un œil sur les travaux qui se font dans les locaux a loué un appartement où elle passe parfois la nuit. Les mauvaises langues au village et même en ville s'en donnent à cœur joie. Du jamais-vu. La petite-fille de hadj Tahar, un homme très respecté, n'en fait qu'à sa tête. Au su et au vu de tous. C'est scandaleux. Les mauvaises langues disent d'elle que c'est un véritable garçon manqué.
Au début, elle en souffre puis trop occupée, elle ne les entend plus et ne croise plus leurs regards méprisants. Dahbia, en maman, est très inquiète. Elle a beau être fière de sa fille, de ses projets, elle se pose bien des questions quant à son avenir.
(À suivre)
A. K.


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